Apparemment, le discours du Président de la République tenu hier, a inquiété une partie de la classe politique guinéenne. « La classe politique n’est pas la seule composante du pays qui a besoin de sièges au CNT ». C’est la goûte d’eau qui a fait déborder les choses. Depuis cette annonce du Président, des doutes naissent par endroit. Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, l’ancien député explique l’importance des partis politiques dans les affaires démocratiques.
Le Président du RRD par exemple, tente de recadrer les choses. Selon lui, les partis politiques sont au centre de la transition en cours. Il n’est donc pas judicieux de penser à mettre les politiques en marge.
« Si le monde entier parle du retour à l’ordre constitutionnel, c’est qu’ils savent que la Guinée est un pays démocratique. Qui parle de la Démocratie parle de l’existence d’institutions républicaines fortes et crédibles, et parle de partis politiques. Qui parle d’élection, parle de partis politiques. C’est vrai, il a dit que ce n’est pas seulement les partis politiques qui existent en Guinée, mais la transition est politique. C’est pourquoi les institutions internationales demandent le retour à l’ordre constitutionnel. Tout ça est lié à la pression politique. Je voudrais que le Colonel Mamadi Doumbouya accepte de dialoguer avec les partis politiques, accepte d’associer, de s’impliquer à hauteur de 60% ou 70% pour la réussite de cette transition. La transition est vraiment politique », lance t-il au micro de maguineeinfos.com.
Quant à l’expérience exigée dans la gestion de la transition, notre interlocuteur fait une invite.
« C’est vrai qu’il y a pas une école d’expérience, moi je suis d’accord. Mais aussi il faut surveiller la jeunesse. Parce que nous sommes tous des jeunes mais nous n’avons pas la même expérience. Nous n’avons le même moral, nous n’avons pas le même comportement face à la gestion de la chose publique. La responsabilisation des jeunes doit respecter les normes et les principes », propose l’homme politique.
Quant à la représentativité des leaders politiques, Abdoulaye Kourouma parle de nécessité de voir siéger un bon nombre de politiciens au CNT.
« C’est d’impliquer beaucoup les politiques. Parce que, s’il va tout suite organiser les élections, ce n’est pas les forgerons ou des menuisiers qui seront candidats, c’est les leaders politiques. Donc les politiques sont en amon et en aval », rappelle notre interlocuteur.
Jean Kamano pour maguineeinfos.com