Les perles de reins, bijoux de séduction utilisés par la gente féminine, continuent de s’imposer dans le temps et dans l’espace africain.
Communément appelées « gbèlè-gbèlè » en langue nationale Soussou ou « Baya » en langue nationale Maninka, « Yowa ntyandan » en langue nationale Kissi, … les perles de reins sont depuis toujours à la mode chez les femmes africaines, voire de nos jours chez certaines européennes.
Hawa Sylla, vendeuse de perles, s’est exprimée, vendredi, 26 avril 2019, au micro de notre reporter, sur l’importance du port de ce bijou par les femmes. « Les femmes africaines portent ces perles autour de leurs reins pour séduire les hommes, réveiller leurs désirs ou attirer leur attention. Ces perles, faites de plusieurs couleurs et de tailles, parfois trempées dans des mélanges de parfums et autres poudres de bonne odeur romantique sont très rependues en Afrique. Confectionnées par des spécialistes en pharmacopée, elles servent aussi à la guérison de certaines maladies féminines, voire, jouent un effet protecteur contre les esprits maléfiques, … j’invite mes sœurs guinéennes à s’intéresser à ce bijou en le portant autour de leurs reins. Car, le fait qu’un homme touche aux perles de sa bien-aimée ou entende leurs bruits, peut le retenir à la maison ».
Du temps de nos mamans ou grands-mères, poursuit-elle : « les femmes des foyers polygamiques arrachaient la place de préférée à leurs coépouses par le port de perles de reins. Elles profitaient des jours qui les reviennent par semaine de passer la nuit avec leur mari pour démontrer leur savoir-faire en séduction et autres encens. Ainsi, quand l’homme se rend compte qu’avec une telle, je suis beaucoup choyée, il finira par accorder beaucoup plus d’attention à cette femme qu’aux autres ».
Avant d’ajouter : « au Sénégal par exemple, les Bin-bin (perles en langue Ouolof) sont souvent commandées par la mère d’une jeune fille qui est sur le point de se marier et déposées dans la valise de la dot. Celle-ci ne les porteront qu’au début de ces nuits de noce, une manière de lui porter bonheur en matière de procréation », a-t-elle, conclu.
AGP