L’antenne régionale Kindia de l’Organisation guinéenne de lutte contre la migration irrégulière appuyée par l’Organisation Internationale pour les Migrants OIM, a organisé ce samedi 18 décembre la journée internationale des Migrants. À travers une conférence-débats, cette association a abordé plusieurs problématiques en rapport avec la Migration irrégulière, notamment des réseaux clandestins.

L’initiative qui s’inscrit  dans le cadre de la célébration de la journée internationale des Migrants, a tout d’abord commencé par des campagnes de sensibilisation dans 10 établissements scolaires de la commune urbaine, avant d’être clôturée ce samedi 18 décembre par une conférence-débats  à la maison des jeunes de Kindia. Animée par Sékouba DANSOKO, administrateur à la retraite, cette conférence a été également des éclaircissements et  témoignages des migrants de retour. À l’aide des images, plusieurs réseaux de la Guinée en Lybie en passant entre autres par le Niger, le Maroc ont été identifiés. À travers un témoignage saisissant, N’Famoussa CAMARA est revenu sur son triste souvenir qui l’a conduit en Lybie.
« La réalité est atroce. Si on vous parle de migration, ce sont ces réalités sur les photos que je tiens maintenant dans ma main. Les migrants par centaines à bord des canaux de sauvetage qui sont censés prendre cinq à dix personnes. Des corps dans le désert ou encore des migrants chassés régulièrement par des patrouilles. Une vie sans dignité, sont entre autres ce qu’on a vécus. Personnellement, j’ai passé deux mois et seize jours enfermé dans une maison en Lybie sans possibilité de mettre pied dehors. Et ces réalités ne sont jamais dites aux candidats à la migration car, ça constitue un business pour les passeurs et réseaux », raconte N’Famoussa. Aujourd’hui comme lui, l’antenne régionale de l’Organisation de lutte contre la Migration irrégulière, s’investit pour casser l’élan des potentiels jeunes candidats à la migration mais aussi aider ceux de retour à s’insérer socialement, économiquement et professionnellement.

Au-delà de l’OIM et d’autres institutions internationales, les pays doivent développer des plans nationaux d’aide aux jeunes, a indiqué le conférencier.

À noter que cette conférence-débats a été présidée par le représentant du préfet de Kindia Balla CONDÉ et les représentants de l’OIM Guinée.

Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com