Le monde médias célèbre chaque année, la journée de la presse. Au compte de la 26 ème fois, cette fête à dimension internationale, a été commémorée aussi par la presse guinéenne. À l’hôtel Sheraton de Conakry ce vendredi, l’accent a été mis par les hommes de médias notamment la presse privée, sur les difficultés rencontrées par les journalistes guinéens dans l’exercice de leur métier.
Organisé par le ministère de l’information et de la communication en partenariat avec la Haute Autorité de la communication, cette journée est célébrée en Guinée sous le thème : » le rôle des médias dans le renforcement de la démocratie ».
Dans les discours de circonstance, la préoccupation des hommes de la presse a été celle de soutenir ceux qui exercent ce métier.
« Nous croyons qu’il y a besoin de soutenir les hommes de médias qui passent des heures difficile dans l’exercice de leurs métiers. Les médias en tant qu’entreprise sont victimes de la précarité. Parmi ceux-là qui sont confrontés à ces difficultés, les journalistes ne sont pas épargnés. Le montant peu élevé de la redevance annuelle à travers la subvention qui a été accordée aux médias privés, a été raboté à l’extrême. Passant de Cinq milliards deux cent vingt-quatre millions en 2018, à 3 milliards en 2019. C’est tout ceci qui contribue à rendre la tâche difficile à la pratique du métier de journalisme.» a déclaré Amadou Tham Camara, président de l’AGUIPEL et porte-parole de la corporation des journalistes.
Comme sollicité au nom des journalistes, le message portant sur leur renforcement de sécurité dans l’exercice de cette profession, semble tomber dans de bonnes oreilles du premier responsable du département de l’information et de la communication. Pour Amara Somparé, la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans ce domaine afin d’approfondir la réflexion sur l’état de la presse en Guinée, reste l’une de ses préoccupations.
«Cette opération d’élaboration de la politique de communication pour le développement déjà en cours, vise à formuler des propositions de solutions aux problèmes identifiés afin de faire jouer à la presse nationale, la mission qui lui revient dans la construction de la démocratie, la préservation de la paix et la marche de notre pays vers l’émergence. Le respect donc de l’éthique et la déontologie seront les principaux axes de réflexion et d’échanges entre les professionnels guinéens», a fait savoir le ministre avant d’ajouter que la pratique de la profession du journaliste est soumise à un encadrement et à des contraintes portant sur le plan de l’éthique d’une part et sur au plan juridique d’autre part, définissant les libertés individuelles, la liberté de la presse et le manque de fonctionnement des entreprises de presse, ainsi que les infractions en matière de presse.
« La liberté de la presse ne doit pas être donnée par le gouvernement. C’est une conquête de tous les instants et c’est une aspiration profonde du peuple de Guinée, qui après avoir connu le goût de la liberté après un passé d’autorité et l’avenir d’espérance qui se projette devant nous, ne veut plus jamais renoncer à son droit à être informé» a laissé entendre Tibou Camara, ministre conseiller spécial du président de la république et ministre de l’industrie et des PM.
Avant de terminer, Tibou Camara a confié que le Président de la république lui a chargé de dire aux hommes de médias que, bien qu’il ne soit peut-être pas ami à la presse, mais, rassure qu’il reste un partenaire des médias et qu’il contribuera autant pour créer les conditions de l’épanouissement total de la presse guinéenne.
Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno