C’est une information maguineeinfos.com. Notre rédaction apprend avec certitude qu’une partie des enseignements guinéens attirent l’attention des autorités sur leurs conditions difficiles de travail. Pendant que le Président de la Transition peine à trouver une issue avec les politiques pour la mise en place du CNT, ces enseignants entendent tirer le drap de leur côté.

Dans une exclusivité accordée à notre rédaction, le Secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle des Enseignements a annoncé la volonté de ses syndiqués, de déclencher une grève générale et illimitée. Au micro de maguineeinfos.com, Salif Camara décrit les conditions de ses collègues et interpelle le Gouvernement. Il a profité de notre micro de communiquer un délai accordé aux autorités.

« L’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation va libérer à la fin de cette année, 600 enseignants qui seront amenés à la retraite. Il faut savoir qu’il ya une crise d’enseignants dans nos écoles, mais aussi notre pays est tellement riche que les enseignants devraient être très bien payés. C’est pourquoi nous enseignants, avons examiné la situation. A partir de ce mois de décembre, jusqu’au mois de février, si toutefois, les nouvelles autorités n’augmentent pas le salaire de base et ne revalorisent pas les primes d’indemnité, non comptons vraiment revoir la situation autrement. Aujourd’hui, la prime de logement est de 99.000GNF, c’est incroyable pour un père de famille. Nous enseignants, n’avons pas autres choses à faire, on a pas un coin où on va se débrouiller après les cours, nous n’avons pas des caisses où on peut voler, nous ne comptons que sur notre salaire. Ceux qui sont retraités, beaucoup sont décédés, d’autres sont couchés, malades. Ce sont des réalités qui sont inadmissibles, dans un pays où il ya des milliards de tonnes de bauxite et autres ressources. C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui au Gouvernement de revoir l’indice salariale des enseignants à hauteur de 500%. Les enfants des enseignants sont sans espoir, puisque les enseignants vont à la retraite sans aucune maison et le Gouvernement ne construit pas pour eux », relate notre interlocuteur.

Pour tenter de se faire entendre, Salir Camara n’exclut pas une grève générale comme dernier recours. C’est pourquoi il invite le Gouvernement à faire preuve de courtoisie pour échanger avec les plaignants sur les leurs conditions de vie et de travail.

« La dernière chose c’est la grève, si nous ne sommes pas entendus, on ira en grève. Nous n’hésiterons pas d’aller en grève. Nous n’allons pas en grève, parce que ça nous plaît, c’est parce que nous avons des vies à sauver, nous avons des familles à éduquer. On ne peut pas continuer à assurer l’éducation des enfants des autres pendant que les nôtres sont abandonnés. C’est pourquoi si les autorités ne nous appellent pas pour qu’on discute sur notre demande, franchement nous allons déclencher une grève », promet le Secrétaire général de la FSPE.

Siradio Kaalan Diallo pour maguineeinfos.com

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