Nommé par décret, Fodé Bangoura a été installé hier vendredi comme Président de la Cour suprême en remplacement de Mamadou Sylla. Dès sa prise de fonctions, le premier responsable de la plus haute juridiction du pays en matière administrative s’est engagé à rendre des décisions conformément au Droit. Il promet de travailler dans l’impartialité et le respect des justiciables.

Cependant, le Président entrant déplore quelques manquements qui impacteront le bon fonctionnement de la Cour. Il parle notamment du nombre insuffisant du personnel et des infrastructures devant abriter certains services.

« L’impartialité, la compétence, l’humilité, le respect des justificiables devront imprégner notre pratique professionnelle quotidienne. Car faute de respect de ces exigences, nos décisions et pouvoirs qui leur sont inhérents apparaîtraient vite inacceptables. J’entends conduire mon mandat autour de cette vision. La Cour suprême, juridiction de cassation de jugement en premier et dernier ressort en matière administrative, rend des arrêts attentivement scrutés par des professionnels de Droit, les parties aux procès et l’ensemble de nos concitoyens. Ces arrêts doivent être rendus non seulement dans les meilleurs délais, mais aussi en qualité et en quantité », annonce t-il, avant d’attirer l’attention sur quelques points qui restent à satisfaire.

« A l’évidence, le nombre actuel des conseillers est inférieur à la moitié de l’effectif nécessaire au bon fonctionnement des 8 chambres de la Cour. Cette situation risque d’être une cause de tardivité du règlement des affaires soumises à la Cour. L’insuffisance du nombre des locaux abritant les bureaux constitue elle aussi, une cause de tardivité. Comparativement à une entreprise ou à une usine, nos produits finis resteraient les arrêts. Une juridiction ne fonctionne que parce qu’elle rend des décisions. J’entends faire fonctionner notre Cour à l’exemple de mon illustre prédécesseur », a dit Fodé Bangoura.