La commune de Ratoma, l’une des plus grandes de la capitale, est aussi une commune en manque d’infrastructures de base notamment, des hopitaux, écoles et les terrains de football pour la jeunesse, entre autres. C’est en tout cas le constat fait par maguineeinfos.com à travers un de ses reporters. Selon notre constat sur le terrain, Ratoma est aussi en manque Criard de « tout », en tout cas en ce qui concerne les investissements publics. Ce qui dénote une souffrance immense dans les secteurs éducatif, sanitaire, culturel, sportif et même économique.

 

A titre d’exemple, de Sonfonia à Hamdallaye, sur un étendu d’une vingtaine de kilomètres, aucune école secondaire publique à part le Lycée Sonfonia. Sur la Corniche nord, de Sonfonia à Ratoma, on y trouve quelques écoles publiques comme le Lycée et Collège Kipé, celui de Kobaya Fella et le Lycée moderne à Foulamadina, qui sont les plus importantes. Mais qui en même temps, sont insignifiantes pour la forte concentration de la population de la zone.

Ce manque à gagner pour les autorités reste encore un énorme défi à relever. Notre constat révèle que pour toute la Commune de Ratoma, seules 52 écoles publiques sont construites contre 456 écoles privées pour une population scolaire de 52 800 élèves avec  566 salles de classes. Parmi ces établissements, notons également 14 établissements secondaires publics contre 248 pour le privé.

Certains parents interrogés par notre reporter, affirment que ce déficit est l’une des raisons de la non scolarisation de nombreux enfants, compte tenu du coup élevé des frais d’études dans les écoles privées.

« J’ai cinq enfants qui étaient tous à l’ecole, mais vu le coût trop élevé de la scolarité, certains n’ont pas pu continuer. Aujourd’hui, ils apprennent d’autres metiers », nous explique un père de famille, domicilié au quartier Cosa.

Interrogé également sur le sujet, Mamadou Saliou Barry activiste, estime parle de marginalisation de la zone.

« Nous ici le nombre de CMIS et Gendarmerie depasse les écoles et hopitaux publics. L’Etat est en train de créer une autre classe sociale dans cette commune », dénonce t-il, avant d’évoquer l’une des conséquences de ce manque d’infrastructures dans la Commune.

« Si vous voyez que les gens sont souvent remontés sur cet axe, c’est parce qu’ils sont frustrés d’une part et d’autre part, ils n’ont pas d’écoles publiques », souligne Mamadou Saliou Barry.

Si cette question d’éducation hante plus d’un citoyen de Ratoma, le manque de terrains de football et domaines similaires reste la préoccupation majeure d’une bonne partie de la jeunesse. Puisque le peu qui existe manque d’entretien adéquat.

Dans cette vaste commune, il ya dix (10) terrains de football pour 34 quartiers, 211 secteurs. Et parmi ces 10 terrains, seulement 6 sont praticables. L’on peut donc dire que les terrains de football de la Commune se résument aux terrains de Radar de Dar-es-salam, presqu’impraticable, de Kipé, Ferme de Lambanyi, Kobaya, Sonfonia centre, Foula Madina, entre autres. Pourtant, la Commune de Ratoma compte environ 776.770 habitants, selon le recensement de 2014.

« Pour toute la Commune de Ratoma, nous n’avons que dix 10 terrains de football pour les 34 quartiers. Et seulement 6 répondent aux normes », regrette Ousmane Bangoura, entraîneur trouvé à Yattaya dans le terrain de la Blue Zone.

En dehors du football, les autres disciplines sportives n’ont en réalité, aucun espace aménagé, sauf à l’enceinte de quelques établissements d’enseignement privé.

Il est d’un grand tort d’imaginer que le manque d’infrastructures de la Commune se limite aux terrains de football et d’écoles publiques. Ratoma manque d’hôpitaux, qui est d’ailleurs l’un des plus grands soucis des habitants. A part le Grand centre médical de Ratoma et celui de Sonfonia, et quelques uns mais mal équipés, on y trouve rien.

« C’est un bon centre ici mais le nombre de patients est trop. Quand vous venez ici pour être satisfait, c’est tout à fait difficile. Il faut que s’implique de plus pour entretenir les hopitaux publics », confie Oumou Koultoumy Baldé, trouvée dans l’un des centres médicaux.

Nos tentatives d’avoir des statistiques sanitaires de la Commune auprès de la Direction communale de la Santé sont restées sans succès. Même résultats pour les autres domaines cités ci-dessus.

A ces nombreux manquements aux besoins de la Population, s’ajoute la pénurie d’eau dans les foyers. Les quartiers les mieux fournis en eau ne voient de l’eau que trois fois au plus, dans la semaine.