C’est une initiative de l’ONG AFIRDEG-GUINEE, en commun avec le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. « L’immigration Choisie vaut mieux que celle subie », a été une problématique autour de laquelle les débats ont eu lieu entre organisateurs et élèves de ce lycée ce mardi, 14 mai 2019. A en croire Niama Martine Traoré, présidente de cette ONG, l’objectif de ce colloque est de faire face à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes guinéens souvent victimes de ce fléau, après la réinsertion de ceux vivant en France.
Ce thème d’actualité dont les débats n’en finissent pas autour, reste encore une préoccupation des pays africains dont la Guinée. C’est pourquoi ce colloque qui vise à sensibiliser les jeunes guinéens, demeure un combat auquel les membres de ladite ONG attachent du prix.
« Faire la réinsertion des jeunes guinéens qui se trouvent en France, n’a pas de sens lorsque ceux qui se trouvent là n’ont pas de boulot. Alors pour éviter ces histoires, notre ONG s’est dit de faire passer des messages aux jeunes guinéens car ce sont eux les futurs bâtisseurs de ce pays. Je dirai donc à la jeunesse guinéenne de ne pas se laisser entraîner par nos politiciens qui ont fini déjà leur vie», a fait comprendre la présidente avant d’appeler les jeunes guinéens, à avoir leur propre politique qui puisse leur aider à saisir certaines opportunités qui leur seront offertes.
Pour Macki Guissé le conférencier, ces genres d’initiatives doivent se renforcer afin de préparer mentalement ces jeunes qui optent pour l’Europe pour qu’ils puissent comprendre et avoir un rêve qui va les poussé à croire qu’ils peuvent bien réussir en Guinée, sans aller en occident.
« L’Europe d’avant et celle d’aujourd’hui font deux. Ceux qui ont eu la chance de voyager le savent. Mais les jeunes de nos jours, lorsqu’ils voient les photos de leurs amis publiées sur les réseaux sociaux notamment Facebook, pour eux tout va bien. Pourtant, ces jeunes font tout pour avoir accès à la devanture des belles voitures, des plages afin d’inciter leurs amis à y être», explique le conférencier.
Poursuivant, M. Guissé fait comprendre que la Guinée est l’un des pays de départ et d’arrivée de cette immgration clandestine. C’est pourquoi selon lui, les ONG et acteurs doivent toujours s’intéresser à ce thème qui reste toujours l’actualité.
« Nous n’allons pas seulement nous limiter aux simples conférences. Nous allons faire les plaidoiries auprès du gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour que ces jeunes puissent s’intéresser après leurs études, aux activités génératrices de revenus au lieu qu’ils ne continuent à se porter candidats à cette immigration clandestine».
Le choix porté sur les écoles, s’expliquerait par le fait que la plupart de ceux qui sont confrontés à cette situation, restent en majorité des élèves et étudiants. Souvent, ces jeunes qui se trouvent bloquer soit au Maroc en Lybie et autres, restent confrontés à toutes sortes d’humiliation et traitement esclavagistes, pendant qu’ils ne sont pas arrivés à destination.
Réjouit de l’exposé du conférencier, Oumou Diop n’a pas tarder d’avancer dès après sa sortie de ce colloque.
« Il ne nous revient pas nous les jeunes, de nous lancer dans l’immigration surtout lorsqu’elle est clandestine. Cela peut être à notre désavantage. Il n’est pas en faite recommandé de se miroiter de l’Europe sur ce que nous ne pouvons pas avoir. Le mieux que nous puissions faire, c’est de rester dans notre pays ici, étudier, car il y a le gouvernement, des personnes de bonne volonté et aussi des associations qui peuvent nous assister. Moi je me dis qu’il y a pleins d’opportunités au sein même de notre pays qui puissent nous aider à réussir au lieu d’aller se jetter dans la mort en Méditerranée», regrette cet élève de la 12 eme sciences sociales au sein du même lycée.
Le fait de choisir des élèves comme cible pour cette sensibilisation, n’a pas été un hasard selon le conférencier. Pour Macki Guissé, ce sont eux dans l’avenir, qui vont aider le pays à lutter contre ce phénomène, et à valoriser cette couche très vulnérable pour que ces jeunes puissent être un jour, les vrais acteurs du développement de la Guinée.
Pour maguineeinfos.com,
Sâa Robert Koundouno