Souleymane Traoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a écrit depuis sa cellule à la maison centrale, à la Cour de Répression des Infractions Economiques et au Ministère de la Justice. Dans un courrier qu’il a adressé à ces deux institutions, l’avocat de profession a rappelé les conditions qui n’ont selon lui pas respecté toutes les règles procédurales, dans lesquelles il a été mis en prison. Dans le premier courrier dont on a la copie, il a rappelé qu’il n’a pas été entendu sur le fond du dossier et aucune enquête préliminaire qui pourrait l’inculper n’a été faite. C’est pourquoi il déplore la « violation » de ses droits fondamentaux qui l’amène à passer plus d’un mois en prison sans qu’aucune audition ne lui accordée afin de donner sa version.

Pire, l’homme de droit regrette à ce jour, du fait que ses comptes et ceux de ses enfants qui n’ont aucun lien direct avec la procédure, soient bloqués.

Dans le deuxième courrier également dont la copie nous est parvenue, l’ancien Directeur général du Fonds d’Entretien Routier a mis à nu des accusations portées sur sa personne par certains cadres de l’acteur gouvernement bien avant même son interpellation. Une action qui donne envie de croire que sa tête était déjà ciblée. C’est pourquoi il interpelle le Garde des Sceaux sur sa situation et appelle au respect de la Justice.