Les assises nationales ont officiellement été lancées hier mardi à l’intérieur du pays . Dans la Commune urbaine de Kankan, c’est la maison des jeunes appelé qui a servi de cadre de cette journée de lancement en présence du Président des organisations de la société civile accompagné des administrateurs territoriaux et décentralisés, mais aussi des religieux. Après cette première journée des assises nationales à Kankan qui a duré environs 7 heures,  à chaud les réactions se font sentir chez plusieurs citoyens et acteurs politiques de la localité.

Cependant, nombreux sont les acteurs qui devraient être impliqués qui se disent oubliés dans la planification des travaux. Ainsi, beaucoup ont boudé le démarrage des travaux.

« Pour inviter un intellectuel, il faut lui donner la base réelle sur laquelle on doit faire les débats. Cela n’a pas été fait, l’UFDG n’est pas entrée en possession de ça, donc nous avons suspendu notre participation à cette assise », a confié Antoine Dôbô Guilavagui, Secrétaire fédéral de l’UFDG de Kankan.

Dans la même dynamique, Mamoudou Yaya Diallo, citoyen rencontré à la devanture de l’Université de Kankan dit être favorable à la tenue des assises nationales, mais pas pour ce qui se passe à Kankan.

« Actuellement nous sommes dans un moment de transition, comme le President l’avait dit que cette transition dois être inclusive, donc cette assise doit être inclusive aussi, elle doit permettre aux autorités de prendre des nouvelles décisions, l’assise est faite pour entendre les gens et se pardonner. De là, des décisions seront prises pour éviter les erreurs du passé, j’apprécie beaucoup ces assises, mais pour le cas de Kankan, ce n’est pas une assise que je vois, une assise où il n’y a pas de victimes, des politiques, une assise qui ne regroupe pas 100 personnes, et plus dangereux, on dit qu’il y’a assise pendant que personne n’est informée et sensibilisée pour regrouper les gens. A Kankan, il n’y a pas eu d’assise, sinon à Siguiri toutes les couches étaient présentes à cette assise et la salle était pleine », a-t-il expliqué.

Pratiquement, les citoyens de Kankan sont mécontents du déroulement de ces concertations. Partout où notre correspondant a promené son micro c’est le même constat.

« On dit qu’il ya assises pendant que les gens ne sont même pas informés à Kankan. Les gens ne savent même pas quand ces assises ont commencé à l’intérieur du pays, les victimes ne sont pas présents sur ces lieux, ils disent de pardonner pendant que les victimes elles mêmes ne sont pas là pour expliquer ce qui leur est arrivé dans le passé, une assise où vous n’avez pas 100 personnes, une assise où même les sous préfets présents sont en train de bouder et banaliser, je pense que c’est une situation très grave en ce qui concerne la ville de Kankan, je demande de revoir la manière, c’est assez honteux pour une ville comme Kankan », a indiqué Mamoudou Camara,  citoyen.