En chantier depuis plusieurs années sous l’ancien regime Condé, le marché Sogbè, sis dans la commune urbaine de Kankan, peine à connaitre une renovation très rapide au regard de sa situation pathetique en ce debut de saison pluvieuse. Mais malheureusement, l’entrée de ce marché est un parcours de combattant. De la boue un peu partout, des flaques d’eau, des cailloux…, sont les caractéristiques de ce centre d’affaires.

On peut également remarquer des espaces qui ressemblent à des rivières,
occupés par des femmes étalagistes aux yeux des autorités, dont l’administrateur dudit marché.
« En ce debut de saison pluvieuse, nous souffrons dans ce marché, à chaque saison nous achetons du sable et des briques pour faciliter la circulation dans le marché, parfois d’autres achètent des paires fermées ou des bottes pour porter, mais ce n’est toujours pas une solution. Nous avons demandé aux autorités de faire ce trajet qui traverse le marché pour nous. Les magasins qui sont construits aussi ne sont pas à notre porté », se lamente Fanta Touré.

Suite au calvaire dont font face ces femmes du marché, le désespoir grandit. Car, en dépit des multiples appels à l’Etat, aucune solution n’est encore trouvée.

« A chaque année, les autorités disent qu’elles vont changer le marché, mais rien ne change, c’est les mêmes realités pratiquement. Nos magasins ne sont pas bons, les magasins construits par l’ANAFIC (Agence Nationale du Financement Local) ne sont pas à notre disposition, les 2 trajets qui traversent le marché, sont transformés en marres, les gens marchent dans l’eau pour acheter les condiments, nous les femmes du marché Sogbè, nous nourrissons nos familles dans ça », déplore une autre vendeuse.

Même coup de gueule chez  Salé Camara, vendeuse de poisson, qui décrit une situation pénible des occupants du marché Sogbè. Elle met l’accent sur l’aspect sanitaire.

« La situation du marché Sogbè, on en parle pas, la situation de ce marché est pire que tous les marchés de la Guinée, l’affaire de toillette est difficile ici, on n’a qu’une seule pompe de forage ici pour un grand marché comme Sogbè, nos magasins de vente sont gatés, d’ailleurs on n’a même pas de magasins dignes de nom, la clientèle  est devenue un peu rare, les trajets principaux du marché sont devenus des nids de poule », souligne t-elle.