L’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara tend vers une paralysie au niveau de son épaule nous apprend-on ce samedi, 1er juin 2019 des avocats en charge de lui défendre dans ce dossier du massacre au stade de Conakry le 28 septembre 2009 qui dépasse considérablement la taille ordinaire.
Arrêté le 16 décembre 2016 à Dakar, Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba retenu comme le cerveau dans le massacre du 28 septembre 2009 continue son calvaire à la maison centrale de Conakry depuis donc son extradition de Dakar où il vivait sous un pseudonyme « Aboubacar Barry ». Depuis des moments, le pool d’avocats chargé de défendre Toumba s’insurge contre le mauvais traitement infligé au détenu qui, non seulement souffre d’une hernie blanche, mais tend aujourd’hui vers une paralysie qui mine largement l’une de ses épaules. « La mort de Toumba est prévisible si les mesures idoines ne sont pas prises tendant à lui accorder une liberté, ne se reste que pour se soigner même à ses propres frais. Il ne constitue pas un danger, il n’est pas plus dangereux que ceux- là qui sont inculpés, renvoyés mais libres. Toumba à ce jour n’a même pas droit à un médecin, le médecin qu’il avait, ils sont désormais en désaccord à cause des problèmes internes. En dehors de ce mal que nous connaissons tous, cette hernie blanche, c’est son épaule qui prend du poids, qui s’affaiblit et qui tend vers une paralysie. » A révélé Maître Paul Yomba Kourouma, un des avocats de Toumba.
Aboubacar Sidiki Diakité serait aujourd’hui détenu arbitrairement et dans les conditions inhumaines soutiennent ses avocats aux mines serrées face à cette violation répétée des règles de procédure dans cette affaire. La durée du mandat de dépôt du détenu a dépassé la limite et n’a connu aucun renouvellement affirment-ils. « Malgré tous les témoignages, le ministère public dit que Toumba n’est pas libérable, ça c’est au référé devant la cour d’appel. C’est -à – dire que quel que soit les pièces à conviction et les moyens de défense, Toumba n’est pas à libérer. Toumba est renvoyé et il n’est pas jugé. Il est incarcéré et son mandat de dépôt n’a pas été renouvelé, une cascade de violations de ses droits et il vit dans une détention arbitraire très prononcée. » A commenté le chef de file des avocats, Maître Paul Yomba Kourouma.
Au micro de maguineeinfos.com, l’avocat professe sans langue de bois que son client n’y est pour rien dans cette affaire de massacre d’environ 157 personnes au stade de Conakry le 28 septembre 2009 avant de déplorer la discrimination dans le traitement des personnes inculpées dans ce massacre dont certains servent dans l’administration guinéenne et d’autres interdites de fouler le sol guinéen pour faire connaître la vérité.
Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed
