Annoncé le 16 juillet prochain en France pour un Concert dans la salle de spectacle Bataclan, le Procureur général près de la Cour d’appel de Conakry vient de réitérer l’interdiction de sortie du pays au célèbre artiste Djanii Alfa. Il l’a fait savoir ce mardi 05 juillet 2022 dans l’émission Mirador de Fim Fm. L’artiste est poursuivi pour des faits d’injures publics à l’encontre du Président du CNT. Mais selon plusieurs sources, l’artiste a déjà fait des remords en ce qui concerne des propos tenus à l’égard de Dansa Kourouma. Sur ce mea-culpa, le Procureur ne s’oppose pas à un pardon pour Djanii Alfa, mais pose des conditions d’acceptation.

Alphonse Charles Wright soutient qu’il est tout d’abord humain pour pouvoir pardonner un acte regretté par son auteur. Mais pour ce cas précis, il affirme qu’il est non négociable pour le mis en cause de prouver qu’il regrette sa sortie contre le Président du CNT.

« Ce n’est pas Dansa qui dira au Ministère public en vertu du principe de séparation des pouvoirs que lorsque le désistement de l’action publique de la partie civile, une partie civile n’a jamais existé dans cette procédure-là. J’ai compris la position de Djanii Alfa, certainement qu’il a dû faire du remord pour ce dire qu’il a trop dit sur ce sujet. Mais on n’est pas ce Ministère public qui n’a pas un côté humain aussi. Mais lorsque des bêtises sont réitèrées par ceux qui sont en train de le soutenir, alors que dans son fort intérieur, il s’est dit que ce qu’il a fait n’est pas normal, ceux qui ont reproduit ses messages là, ils tombent sur le coup de la loi pénale. Il n’y aura pas de clémence si la personne est en fuite, il court par ci, par là, il pense qu’il va quitter la Guinée. Qu’il vienne me prouver que ce qu’il a fait,  qu’il le regrette, j’ai pardonné les Gnelloye ici. Nous ne sommes pas ce Ministère public qui est là pour créer des problèmes aux gensn. Nous sommes un Ministère public qui ramène les gens à la raison, qu’on ne nous dise pas qu’il y a ceci ou cela. Qui n’a pas besoin d’être pardonné? Dans tous les cas, on ne fuit pas la justice », confie t-il.

Ousmane Baldé