Dans la logique de la programmation du croissant des taux de réussite aux examens nationaux session 2022, les résultats de l’examen du brevet d’études du premier cycle ont été proclamés lundi, 04 juillet. Avec un pourcentage national de 15,04% de réussite, c’est un résultat qui suscite une avalanche d’indignation chez les acteurs du système éducatif guinéen.  C’est le cas du syndicat national de l’éducation dont le Secrétaire général n’a pas manqué de jeter des piques à l’encontre du Ministre guinéen de l’enseignement pre-universitaire et de l’alphabétisation.

Après les résultats de l’examen de fin d’études élémentaires dont le pourcentage national était de 17%, c’est autour du brevet d’études du premier cycle de tomber plus bas. D’où la colère de la classe syndicale dans le secteur de l’éducation.  Le SNE par exemple, rejette en bloc les 15,04% pour le BEPC et accuse le ministre Hawing Guillaume et son cabinet d’être responsables.

« A lire ces résultats, on se rend à l’évidence que c’est d’abord le résultat du ministre et son cabinet. Puisqu’ils ont été nommés à partir du mois de novembre, ils ont  pris l’année scolaire à mi-parcours. Donc ils sont comptables de cette déliquescence du point de vue des résultats », le Secrétaire général.

Sur plus de 23 mille candidats ayant obtenu leurs admissions pour la 11e année, 13.429 viennent de la capitale Conakry. Ce qui fait remarquer la disparité dans ces résultats. Une situation qui s’explique par un manque criard d’enseignants dans bon nombre d’écoles à l’intérieur du pays comparativement à Conakry, la capitale. Le syndicat face à cette question se montre dubitatif.

« Les préfectures de l’intérieur du pays sont nettement en dessous du seuil du pourcentage national et au même moment, des écoles privées de la capitale affichent 100%. Pédagogiquement,  il serait très difficile de croire en ces pourcentages, à partir du moment où la norme nationale est au niveau de 15% », explique Michel Pépé Balamou.

Pour finir,  ce responsable syndical préconise un audit sur les copies de toutes les écoles qui affichent 100% d’admission. Cela permettra selon lui d’établir la justice sociale afin d’éviter qu’il y ait deux écoles de la République.

Yam’s Cheick Camara