L’amélioration des bourses d’études et d’entretiens des étudiants guinéens dès la rentrée universitaire session 2023 est faite. Le décret a été rendu public le vendredi, 12 août dernier, par le Président de la transition. Si la décision réjouit les acteurs du système éducatif, le syndicat national autonome des enseignants du supérieur exige du concret dans cette initiative.
C’est le Secrétaire général par intérim du SNAESURS qui s’est prêté à nos questions. Lansana Yansané au delà de la bonne volonté du Président de la transition dans le cadre de l’amélioration des conditions d’études et de vie des étudiants qu’il salue de passage, souhaite que ce décret de Mamadi Doumbouya soit appliqué à la lettre.
« Nous prions que cette mesure ne soit pas populiste. Parce qu’il ne faut jamais promettre quelque chose que vous n’êtes pas en mesure de réaliser, ça aussi ne fera que des grincement de dents, parce que les étudiants sont aujourd’hui avec les 100 mille GNF, ils sont en difficultés de rentrer en procession de ces 100 mille GNF là (…). Nous les invitons à faire en sorte que cet engagement soit pérenne. Il ne faut pas que ce soit un engagement de feu de paille, pour que les gens trouvent satisfaction dedans », a-t-il plaidé.
Par ailleurs, le syndicaliste a aussi demandé aux autorités de se pencher sur la situation des enseignants guinéens. Une situation qu’il qualifie de précaire.
« Si le CNRD a pris l’initiative de satisfaire les étudiants, je crois que, le CNRD sera aussi interpellé au niveau des travailleurs, parce qu’on ne peut pas donner les meilleurs conditions d’études aux étudiants sans que les enseignants ne soient dans les meilleurs conditions. L’important c’est de penser aux salaires des enseignants, pour qu’ils soient dans les meilleurs conditions pour donner le meilleur d’eux-mêmes, afin que les étudiants soient satisfaits », a-t-il conclu.
Yam’s Cheick Camara
