Le tribunal de première instance de mafanco vient de rendre sa décision dans l’affaire opposant le journaliste André Morel Gaston et Guy Mansaré à l’ex président de l’AGEPI Ibn Conté ce lundi, 17 juin 2019. Poursuivis pour diffamation et injures publiques par voie de presse, ces remis en cause sont déclarés coupables de ces faits et soumis au paiement de 10 millions GNF au titre de dommages et intérêts.
Certes ça été un deboulement suicidaire pour les prévenus mais les peines s’avèrent raisonnables aux yeux des avocats de la partie civile malgré qu’elle dise être partiellement satisfaite de la décision rendue. Cette décision intervient après plusieurs reports du dossier au tribunal de première instance de mafanco. André Morel Gaston et Guy Mansaré sont condamnés à verser 2 millions GNF chacun à l’Etat et 10 autres millions GNF à la partie civile pour réparer les préjudices causés.
Dailleurs les avocats d’Ibn Conté se frottent les mains malgré des réserves notées. » Nous considérons cette décision comme une décision normale. Vous savez que nous sommes en matière pénale, et le prévenu avait déposé une demande de rabattement pour que les débats soient repris alors que nous ne sommes pas en matière civile. Nous nous sommes opposés parce que ce n’était pas une demande légale. Même si c’est par voie de liquidation,nous sommes en matière pénale quand-meme donc il ya une dose normale en terme de temps. Cette affaire a été appelée à plusieurs reprises et à la présence d’ailleurs du prévenu et nous ne pouvons pas nous contenter du programme des conseils du prevenu. Nous comptons également déposer un appel incident parce que toutes nos demandes n’ont pas été prises en compte. C’est pas seulement le montant qui nous intéresse mais M. Conté a été réduit moralement et mentalement piétiné et sa dignité a été jetée dans l’eau. » A déclaré Maître Lancinet 3 Camara, avocat de la partie civile.
La décision du tribunal à peine tombée, les avocats des prévenus n’ont pas retardé de signaler une interjection d’appel pour faire tordre ce verdict condamnant leurs clients au paiement des amendes qu’ils trouvent suicidaires. Déjà de leurs avis, tout a été dit dans ce dossier sauf le Droit. » Nous nous considérons cette décision comme celle résultant unilatéralement de la partie civile. Le tribunal l’a suivi aveuglément parce qu’il n’y a jamais eu débats contradictoires dans cette affaire. Ce qui est pire,c’est que uniquement quand tu accuses quelqu’un de t’avoir diffamé,c’est que le support de diffamation devrait être présent dans le dossier à l’audience et c’est sur ce support que le tribunal devrait rendre sa décision. » A fait savoir un des conseils des prévenus, Maître Facinet Soumah.
Il reste à savoir désormais si cette interjetion d’appel des avocats de la défense pourra sauver Morel Gaston et Guy Mansaré de la noyade puisque la partie civile avait aussi demandé dans ses plaidoiries, la suspension du journal des prévenus.
Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed