Les Guinéens sont désormais plus que jamais déterminés à gagner le combat pour le respect des libertés fondamentales et l’instauration d’une véritable démocratie dans notre pays.

Ce, en dépit de la forte répression, des intimidations et autres formes de menaces à peine voilées d’une junte qui, vous conviendrez avec moi, est désormais à la dérive.

Le 5 septembre 2021 a pourtant suscité un immense espoir pour bon nombre d’entre nous.

Très malheureusement, l’espoir a cédé la place au désenchantement. Les chances de voir une Guinée unie, prospère et solidaire s’amenuisent de jour en jour face aux agissements de cette junte minée par son égo surdimensionné.

Nul doute que nous avons affaire aux pratiques liberticides et aux méthodes ô combien répugnantes imposées aux guinéens ces dix (10) dernières années.

Le combat unique, légitime et ultime de tous les guinéens pro-démocratie est celui de sortir du traquenard tendu par cette junte dont le modus operandi tout entier est dicté par l’exclusion de leaders politiques et de la société civile crédités de la confiance du peuple et par conséquent proches du pouvoir.

Ce qui n’est pas de leur goût, leur seul objectif étant de placer à la tête de notre pays quelqu’un qui ne soit pas élu et donc, qui ne soit pas l’émanation du peuple souverain de Guinée, le seul arbitre.

Ils sont où ces prétendus libérateurs qui clamaient ça et là que la justice serait la boussole dans le cadre de cette transition ?

Aujourd’hui, les exactions et les violations répétées de nos lois sont telles qu’on arrive presque plus à faire la différence entre la junte et le régime déchu.

La division, les manipulations ethniques, l’exclusion, l’impunité et l’arbitraire refont lamentablement surface.

C’est ce qui justifie notre détermination à continuer la lutte pour honorer la mémoire de nos compatriotes lâchement assassinés.

En outre, la situation peu enviable des secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières et de l’électricité illustrent parfaitement l’échec de la gouvernance actuelle et l’amateurisme de ceux qui nous gouvernent.

Ajouter à cela, la corruption, l’inflation, la pauvreté, le faible pouvoir d’achat des guinéens dont la grande majorité vit de plus en plus dans la précarité malgré l’immensité des richesses dont regorge le pays.

Il faut avoir le courage de siffler la fin de la recréation, de sortir de la diversion et de mettre un terme aux manœuvres dilatoires. Ce qui requiert de revenir aux fondamentaux d’une transition à savoir le retour à l’ordre constitutionnel via l’organisation d’élections libres et transparentes au cours desquelles le peuple de Guinée choisira les dirigeants qui à leurs yeux sont le plus à mêmes de mener les réformes structurelles dont notre pays a tant besoin.

Par Souleymane Souza Konaté, membre du Conseil Politique et Conseiller chargé de Communication de Cellou DALEIN Diallo.