Tel un chien enragé tenant dans sa bouche un os ! Le peuple guinéen est aujourd’hui prêt à tout faire pour sauvegarder la démocratie. Il (Peuple) est à l’aguet et à tout moment il peut exprimer son mécontentement. Ne laissant plus désormais la gestion solitaire des affaires publiques aux mains des gouvernants (Autorité politique), élus soit démocratiquement par les urnes, ou soit installé par des moyens illégitimes (Coups d’État). Il cherche par tous les moyens disponibles pour chérir, pour garder ce bien (démocratie). À cet effet, parmi les moyens qu’il utilise figure la liberté de manifester, d’expression et d’opinion publique.

     Ainsi, par ces moyens, Il (Peuple) arrive à dénoncer les dérives autoritaires de ceux qui sont censés leur garantir la paix, la sécurité et le respect des principes démocratiques comme la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

     En effet, ces deux dernières années en Afrique de l’Ouest, on ’a vu des peuples appartenant à certains États, notamment la Guinée (Conakry), le Burkina Faso et le Mali se soulever contre les autorités en place à qui l’on soupçonne une mauvaise gestion des biens public et des dérives autoritaires et de violations des droits humains.

    L’exemple guinéen est le plus édifiant et le plus douloureux. Après plusieurs morts enregistrés, des arrestations arbitraires, des actes de traitements inhumains et dégradants ont été enregistrés tout long du régime de Alpha Condé. L’arrivé de la junte militaire au pouvoir à l’issu du coup d’État du 5 septembre 2021, avait été vu par nombre d’observateur comme une lueur d’espoir pour remédier à toutes ces pratiques néfastes décriées sous le régime déçu de Alpha Condé.

     Hélas ! Rien n’a changé. Après une année de gestion autoritaire de façon opaque et orgueilleuse du pouvoir, les dérives de l’ancien régime on refait surface. Précisément, lorsqu’on ’analyse, le respect des droits humains d’une manière générale. On constate déjà, des dizaines de jeunes tués au cours des manifestations organisées pour protester contre les dérives dictatoriales de la junte. Aussi, on constate non seulement une tentative de musèlement des médias mais également de l’opinion publique des personnes qui ne partagent pas les mêmes idéaux de la junte au pouvoir.

    On’ a l’impression que la LIBERTE, nom emblématique de l’hymne national guinéen relève de la théorie. Et que la liberté de manifester, d’expression et d’opinion sur des problématiques nationales relève du mirage. Ainsi, lorsqu’on s’hasarde à les faire jouir, on ‘a l’impression qu’il s’agirait des lignes rouges à ne pas franchir au risque de se voir tuer, intimider par des menaces physiques et morales ou carrément se faire emprisonnement.

      Ce qu’ELLE oublie (Junte), c’est qu’Ils (Autorités) n’ont aucune légitimité populaire. De ce fait, n’ayant pas été élu par le peuple Souverain de Guinée, et que ce même vaillant peuple épris de paix, d’amour, courageux, unie détient le monopole de la Souveraineté populaire. Ainsi, sans la confiance du Peuple souverain de Guinée, Ils (Autorités) sont perdus et foutus à jamais. Et que ce vaillant Peuple est capable de se lever un beau jour et dire Stop ! Ça suffit ! Ils sont irréfléchis, aveugler par la boulimie et l’ivresse du pouvoir à cause des avantages matérielles qu’Ils engrangent. Qu’IL (Autorité) s’efforce au moins de regarder en arrière, de faire une rétrospection des erreurs du passé pour éviter de commettre les mêmes erreurs.

    En tout cas, le peuple est là ! Patient ! Et observant dans la souffrance. Et lorsqu’Il boulonnera de colère et que tombe la goutte d’eau de trop qui fera déborder le vase. Le Peuple se lèvera, marchera, dénoncera et vous dégagera au moment où vous vous sentez plus en confiance. En ce moment, il n’y aura plus de marche en arrière, plus de répits et là vous gouterez aux châtiments du Peuple.

Par Sadou DIALLO