C’est une nouvelle tournure que prend le procès des massacres du 28 septembre. De révélation à révélation, les charges se multiplient sur la table du Président du Tribunal de Dixinn. Ce lundi, 17 octobre 2022, c’est l’ancien ministre de la Communication Alhousseiny Makanéra Kaké et son épouse qui sont cités dans une affaire.
Selon Marcel Guilavogui, l’épouse du Président du FND lui a soutiré de l’argent en 2014, contre sa libération. Il révèle que c’est cette dernière qui l’avait obligé à revendre sa maison pour recouvrer sa liberté.
« En 2014 quand je suis tombé malade, j’ai presque passé trois mois à Donka, c’est monsieur Makanera Kaké, ministre de la Communication à l’époque et sa femme Émilie Koïvogui, avec qui j’ai des liens de parenté, qui ont échangé avec ma mère. Comme toute bonne mère, qui a son enfant en prison, cherche toujours de l’aide auprès de certaines personnes, a donc consulté madame Makanera. Ils sont venus me dire qu’ils sont proches du pouvoir, donc ils peuvent m’aider », relate le détenu.
Cependant, ce savourement n’a été que de courte durée pour le garde du corps de Moussa Dadis Camara au moment des faits.
« J’ai été libéré pendant une semaine en me disant de ne pas sortir de Conakry, j’étais chez ma grande sœur, quand un matin l’épouse de Makanera m’appelle pour me dire de venir chez elle. C’est dans la cour de monsieur Makanera qu’elle a reçu un coup de téléphone demandant à ce que je retourne à la maison centrale », a insisté Marcel Guilavogui.
Selon ses dires à la barre, il avait revendu sa maison sur aide de Émilie Koïvogui à plus de 400 millions de francs guinéens.
Siradio Kaalan Diallo