Ils sont aujourd’hui une cinquantaine d’enseignants à avoir saisi la section préfectorale Kindia du Syndicat Libre des Enseignants et Contractuels de Guinée SLECG.

Selon la structure, ces enseignants déjà en situation de classe, ne comprennent pas leur redéploiement dans les communes rurales.

« C’est à notre fort étonnement que nous avons appris qu’on fait sortir certains enseignants des salles de classes pour les muter ailleurs », s’est indigné  Abdoulaye BAH, Secrétaire général du SLECG Kindia. Pour lui, des enseignants mutés dans certaines zones se retrouvent souvent aujourd’hui à la traîne. « Là où le bas blesse, c’est quand les responsables des écoles de mutation disent à ces enseignants qu’ils n’ont pas où les utiliser. Par exemple à Linsan 2, où la Directrice après avoir reçu une enseignante déclare qu’elle a déjà 22 enseignants, 11 groupes pédagogiques, soit deux enseignants par classe », explique le syndicaliste.

Vue les réalités de terrain, le Secrétaire général du SLECG-Kindia estime que des évaluations en terme de besoins d’enseignants n’ont pas été faites avant les mutations. Durant la semaine dernière, le SLECG-Kindia indique avoir saisi à son tour la Direction préfectorale de l’éducation de la place qui aurait promis de travailler sur le cas de ces enseignants. La liste contenant les informations des concernés serait déjà à la disposition de la DPE pour d’éventuelles corrections.

Le Secrétaire général du SLECG-Kindia ne trouve pas d’ailleurs opportun le redéploiement de ces enseignants restés longtemps éloignés des salles de classe. « Si l’on veut réellement la qualification de l’éducation, je crois qu’on doit mûrir cette décision du Ministère de tutelle. Ces enseignants durant huit jusqu’à dix ans étaient archivistes, secrétaires dans les directions. Les envoyer dans les écoles est une erreur », a martelé Abdoulaye BAH.

Aboubacar Wayé TOURÉ depuis Kindia pour maguineeinfos.com