Après l’audience du 23 mai dernier, le dossier opposant la société internationale de vente dénommée Qnet au Colonel Moussa Tiégboro Camara, secrétaire général à la présidence en charge de la lutte contre le banditisme et des crimes organisés a repris ce jeudi, 27 juin 2019 au TPI de Dixinn. Après une durée courte entre la partie civile et la défense, le président de cette audience du jour a renvoyé le débat du fond de ce dossier au 11 juillet 2019.
C’est avec une forte mobilisation de soutien des membres de la société Qnet que le procès qui l’oppose à Moussa Thiégboro Camara s’est ouvert ce jeudi, 27 juin au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Quelques membres de cette société reproche de ce secrétaire à la présidence de vol, dénonciation calomnieuse, diffamation, abus d’autorité, défaillance du requis, atteinte au secret et défaut de répondre à une réquisition conformément aux dispositifs des articles 361, 363, 367, 373, 395, 428, 643, 983 du code pénal.
Pour le prévenu dans cette affaire, ce dossier dans lequel ils sont est ridicule à ses yeux. Selon lui, cette société est simplement arnaqueuse sur le plan international et est prêt à se présenter au tribunal à chaque fois qu’il est sollicité car nul n’est au-dessus de la loi.
«Une société arnaqueuse reconnue sous le plan Universel vient en Guinée. Mais contre toute procédure administrative à la matière, cette société vient s’installer dans le pays qui passe de porte à porte pour commencer à détruire la conscience des gens, à faire rêver des gens et on te dit 200 dollars US par semaine, est-ce les États-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, l’Italie allaient fermer portes et fenêtres devant ces sociétés ? Il y a plus de chômeurs aux États-Unis d’où ils dépassent la population guinéenne. Nous, nous sommes dans un dossier ridicule mais comme le ridicule ne tue pas dans ce pays, moi je respecte le droit. Je suis prêt à répondre à chaque fois que besoin se fait sentir pour que la population guinéenne comprenne que nous sommes en dangers», a laissé entendre Moussa Tiégboro Camara.
Quant à la partie civile, représenté par l’un de ses avocats dans cette affaire en la personne de M. Lancinet Sylla, ses confrères de la défense ne veulent pas qu’ils aillent sur le fond du dossier. Mais à l’en croire, son camp est venu prêt à cet effet.
«Depuis la dernière fois, la stratégie développée par la défense consiste à éviter le procès sur le fond. Aujourd’hui nous sommes venus avec des arguments de droit, des jurisprudences aussi bien de la Guinée que d’ailleurs. Nous avons à travers ses écritures mais aussi de débat oral devant le tribunal démontré que ces éléments ne sont pas du tout fondés et que le tribunal devrait les rejeter pour nous permettre en fin d’aborder le fond de cette affaire. Et le tribunal après avoir entendu toutes les parties dans ce procès, a mis le dossier en délibéré sur ces questions pour décisions être rendues à la date du 11 juillet», a déclaré cet avocat.
Par ailleurs, Me Lancinet Sylla a lâché ses mots que le colonel Moussa Tiégboro Camara doit pouvoir se ressaisir. Lorsque quelqu’un fait l’objet de poursuites pénales, il doit avoir de la retenue mentionnant qu’à chaque fois c’est lui-même qui vient s’adresser à la presse. Il réitère que ce n’est pas du tout normal dont il faut que Moussa Tiégboro ait du respect pour la justice de son pays.
Il est à préciser que jusqu’à date l’identité de M. Akoï Guilavogui fait polémique car ses avocats ne cessent de prononcer que leur client répond au nom de M. Akoï Onivogui d’où la grande partie de ce projet du jour est axé sur cette partie.
Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry