Accusé dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009, le Ministre de la santé au moment de la tragédie donne finalement sa version des faits. Contrairement au nombre de morts donné par les ONG de défense des droits humains, Abdoulaye Chérif Diaby annonce avoir vu 57 personnes tuées. Ce chiffre tacle celui communiqué par la partie civile qui parle de près de 200 ans morts. Néanmoins, le Ministre d’alors dit avoir vu des corps et de nombreux blessés.
Appelé pour la première fois à la barre pour dire ce qui s’est passé le lundi, 28 septembre 2009, le médecin militaire a fait un récit sur le déroulement de cet événement.
« J’ai vu les corps mais pas le corps nu. C’est le médecin légiste qui est compétent pour nous dire comment ces gens sont morts. C’est le professeur Hassan Bah, médecin légiste qui était chargé de la gestion de ces corps. Je précise que ce sont 57 corps. Moi, je pensais qu’ils sont morts suite à une bousculade. Sinon, je n’aurai jamais imaginé qu’une telle tragédie se serait produite au stade ce jour là. Je ne minimise pas les chiffres, je dis ce que j’ai vu et les informations qu’on m’a remontées. Ce qu’on m’a montré à la morgue, c’est 57 corps. En tout cas c’est ce qui a été présenté au Ministère de la Santé. Je suis venu à l’hôpital mais j’ai pas pris assez de temps. J’ai vu beaucoup de blessés. Je suis parti voir le service des urgences et ils s’occupaient déjà des malades mais ça n’allait pas du tout. Il fallait donc ouvrir la pharmacie centrale pour faciliter le traitement des blessés. Mais la clé de la pharmacie était avec Dr Abdourahamane Diallo, qui était jusqu’à Nongo Taady. On est partis le chercher à Nongo et en cours de route, ils m’ont laissé au camp Alpha Yaya Diallo où je devrais rencontrer le Président de la République pour lui rendre compte », a expliqué Dr Abdoulaye Chérif Diaby.
C’est une journée longue qui s’annonce ce lundi, 14 novembre 2022, pour l’ancien ministre qui est pour le moment face aux questions du Parquet. Suivront celles de la Partie civile et de la Défense.
Nous y reviendrons