La nouvelle délégation spéciale de la Commune rurale de Garambé, dans la Préfecture de Labé, composée de sept personnes dont deux femmes, a été officiellement installée ce lundi, 14 novembre 2022, par le Préfet de Labé. Et c’est le jeune Boubacar  Diallo qui en est le Président. Pour mémoire, Boubacar Diallo était parmi les prétendants pour siéger au Conseil national de la transition (CNT), au compte de la Préfecture de Labé, mais la chance ne lui avait malheureusement pas souri.

Malgré il a été recalé, le jeune activiste n’est pas resté les bras croisés. Il a continué la lutte, le voilà aujourd’hui désigné Président de la délégation spéciale de Garambé après la dissolution par décret, du Conseil communal de cette localité située à une dizaine de kilomètres du centre ville de Labé.

La prise de fonction de la nouvelle équipe dirigeante de la commune rurale de Garambé a eu lieu sous l’autorité du Colonel Etienne Tounkara, Préfet de Labé.

Sur les raisons qui ont prévalu à son choix, Boubacar Diallo a tout d’abord tenu à lever une équivoque qui pourrait faire des interprétations.

« Il n’ y a aucun lien entre l’échec de ma nomination au compte du Conseil national de la transition et ma nouvelle nomination au compte de la nouvelle délégation spéciale de Garambé. Pour la petite histoire, quand le Conseil de Garambé a été dissous, une délégation conduite par monsieur le Préfet de Labé s’est rendue à Garambé sollicitant auprès des sages, des jeunes et des femmes, de proposer dix personnes sur lesquelles ils comptent éventuellement diriger la collectivité. Parmi les dix que les sages ont choisi y avait mon nom. C’est avec cette liste que les autorités préfectorales ont remonté au niveau régional, jusqu’à Conakry. Et c’est à partir de là, le Ministère à travers des critères de choix, a choisi les sept, qu’ils ont nommés à la tête de la délégation spéciale de Garambé », a tout d’abord précisé le nouveau président de la CR de Garambé.

Sur comment compte-t-il diriger la commune de Garambé, Boubacar Diallo entend miser sur l’honnêteté pour inverser la tendance, en faisant la promotion de l’inclusivité. Le tout, sur le respect du code des collectivités locales qui régit leur fonctionnement.

« Nous allons être plus honnêtes, plus ouverts, nous allons mener des activités plus ou moins inclusives qui demandent la participation de tout le monde. Nous voulons que la communauté de Garambé sache que le développement de Garambé dépend d’elle. Sans eux on ne peut rien faire. Sept personnes ne peuvent rien faire par rapport à de milliers de gens pour le développement d’une localité. Nous allons changer de stratégie, notre manière de faire. Si hier les gens se sentaient exclus dans la prise de décision, dans la mise en œuvre des activités, nous, nous allons faire le contraire. Nous allons faire faire et nous allons faire avec tout le monde », indique notre interlocuteur.

Pour ce faire, « nous allons commencer par la consultation des jeunes, des sages, des femmes. Nous allons consulter tout le monde par catégorie, par groupe d’âge. Ensuite, nous allons revoir le plan d’action annuel budgétaire, nous allons revoir le plan de développement local. Nous allons voir ce qui a été envisagé, ce qui a été fait, ce qui reste à faire. Nous allons prioriser les actions et en fonction de ça, nous allons démarrer nos activités. Mais nous n’allons pas inventer la roue. Nous allons d’abord faire un diagnostic participatif pour comprendre c’est quoi le véritable problème, pourquoi Garambé ne bouge pas », a-t-il promi.

A la question de savoir combien ont-ils trouvé comme budget dans la caisse de la commune, Boubacar Diallo soutient n’en avoir aucune idée, étant donné qu’ils n’ont pas eu d’abord accès à la caisse et aux documents administratifs, à cause du gel du compte de la commune.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com