Après plus de 20 audiences du dossier des massacres du 28 septembre 2009, le tour de l’ancien ministre, chargé de la Sécurité présidentielle est arrivé de dire sa part de vérité. Appelé à la barre ce mardi, 22 novembre 2022, Claude PIVI a tout d’abord nié les faits mis à sa charge. Devant le juge, il n’a pas hésité de faire des révélations sur l’ancien ministre de la Défense nationale.
Il dit n’avoir ni tué ni violé, encore moins été au stade. Quant à l’épineuse question de recrutement au Camp Kaléya, l’accusé explique n’avoir été associé ni de près, ni de loin, à ces recrues. Il soutient tout de même avoir été à Kaléya, mais une seule fois. Ce seul voyage visait à visiter du carnage sur les habitants de la zone. Puisqu’il justifie son déplacement par une menace du Général Sékouba Konaté.
« Je ne sais rien dans l’affaire de Kaléya. Je n’ai jamais été associé au recrutement de Kaléya, à plus forte raison donner de quota. Je n’ai pas vu les recrues à la Présidence. Moi, j’ai connu Kaléya lorsque le Général Sékouba dirigeait la Transition. Parce que les soldats qui y étaient se sont révoltés. C’est ce jour que je suis parti à Kaléya pour connaître cet endroit. Parce qu’ils (militaires) avaient cassé l’armurerie pour prendre des lance-roquettes. Tout le monde était armé. Et tout le monde avait eu peur d’aller à Kaléya. C’est moi que le Général Sekouba Konaté avait mandaté. Il m’a dit que si je n’allais pas, qu’il allait prendre l’hélicoptère pour bombarder les lieux. Donc, je lui ai dit de ne pas le faire parce qu’il y a la population. C’est à 23 heures que je suis allé maitriser les soldats de Kaléya », a-t-il révélé à la barre.