CONAKRY – Le jugement de plus de 200 familles concernées par le processus de déguerpissement de Kipé 2 autrement appelé (Kaporo rails) face à un agent judiciaire de l’Etat, a connu encore un autre report ce vendredi, 23 novembre 2018 au tribunal de première instance de Dixinn.
Ce procès se trouve finalement sur la table du procureur de la République. Et l’Etat est pointé du doigt par Me Paul Yomba Kourouma, au nom des avocats des victimes, d’être en contradiction avec ses propos face à cette situation. Il poursuivi en disant que l’Etat n’attache aucun crédit à la bataille judiciaire qui est déclenchée. Qu’il a voulu justement user de ses privilèges d’action d’office, de décision exécutoire, de sa puissance publique et l’argument de la force pour déguerpir des citoyens qu’il a lui-même régulièrement installés.
Pour soutenir son argumentation, Me Paul Yomba avance : « Je vous avoue que l’Etat n’a pu fournir aucun document ou pièce attestant un classement de cette zone et de sa propriété sur les lieux. Connaissant tout cela, l’Etat s’est fié de tout argumentaire et a préféré encore briller par son absence. Il oublie de tout de même que cette absence mettrait un terme au déroulement normal de cette procédure», a prouvé cet avocat.
Ce dossier qui a été communiqué au ministère public pour des fins d’observation, a un délai de deux semaines pour ces mêmes observations et cette fois-ci par le procureur de la République avant la suite de la procédure prévue pour le 7 décembre prochain.
Rappelons que la presse a failli user de ses moyens pour avoir une version de l’avocat qui s’y trouvait pour cette 5eme audience ce vendredi mais en vain. Car, dès après le renvoie, il n’a pas été aperçu dans les parages du TPI de Dixinn.
Pour maguineeinfos.com ;
Sâa Robert Koundouno
