L’insécurité demeure toujours une triste réalité dans la Commune urbane de Kankan. Le week-end dernier, des malfrats ont encore abattu un citoyen avanr emporter sa moto. Le drame s’est produit le samedi dernier aux environs de 22 heures au quartier Sinkéfara 1, dans la Commune urbaine.

La victime, Oumar Keira, âgé de 40 ans, marié et père de 3 enfants, dont une fillette, a été agressé tard dans la nuit du samedi par deux individus armés, alors qu’il rentrait à la maison. Selon nos informations, les assaillants ont emporté sa moto de marque TVS avant de lui loger une balle au front sous le regard impuissant de son épouse Kankou Camara.
« On était allé donner à manger à ses invités venus de Conakry. A notre retour, dans les bandes de 22 heures, il y a eu deux jeunes qui sont venus nous arrêter et dire à mon mari de descendre sur la moto. Nous sommes descendus et mon mari a remis la clé de la moto à celui qui était en face de lui. Il a pris la moto pour aller la garer un peu devant. Ensuite, il est revenu serrer le cou de mon mari en lui demandant, c’est toi Keira ? Il a répondu oui. Le jeune a fait sortir une arme et tiré sur sa tête. Quand mon époux est tombé, ils se sont enfui avec la moto. Moi, je continuais à crier. Il y a une femme qui est sortie d’une cour et quand je lui ai expliqué, elle a alerté à son tour les gens. C’est ainsi qu’un monsieur a fait sortir son véhicule pour le transporter à l’hôpital », a témoigné l’épouse de la victime.

Alertés par les crix de sa femme qui a observé toute la scène, les riverains ont aussitôt transporté la victime à l’hôpital régional de Kankan. Dr Yaraboye Koivogui est le chef service des urgences. « Il est venu avec avec des plaies sur la tête, même le contenu de la boîte crânienne était presque dehors, il vomissait, donc l’équipe en place a fait les soins nécessaires. Mais malgré l’intervention, la victime n’a pas survécu », a laissé entendre ce médecin.

La victime Oumar Kéira qui était jusque-là le point focal à Kankan du Programme Integra, a rejoint sa dernière demeure
ce lundi à Faranah, sa ville d’origine.

Mariame Baïlo Baldé