Les réalités carcérales de la prison civile de Faranah révolte le Ministre guinéen de la Justice et des droits de l’Homme. En séjour dans cette localité depuis plus de 48h, Alphonse Charles Wright a fait un constat déplorable et exige au régisseur de rectifier le tir. Parmi les manquements constatés par le garde des sceaux dans la maison carcérale de Faranah, figure de plus belle le manque de dossier individuel pour chaque détenu.

Chose qui provoque la colère de Charles Wright qui menace d’engager de poursuites judiciaires contre le régisseur de cette prison à qui il demande de tout faire pour changer la donne dans un bref délai.

« Je suis révolté, sidéré. Depuis 1958, personne n’a pensé à la règlementation des établissements pénitentiaires, nonobstant l’existence d’un décret qui détermine l’organisation et le fonctionnement. Les régisseurs qui sont là ne sont même pas formés. Il n’y a pas de dossier individuel pour chaque détenu. Comme je l’ai dit, ça, ça va être corrigé. Et si ce n’est pas fait d’ici demain, le régisseur sera poursuivi pour détention arbitraire », a-t-il menacé.

Poursuivant, le Ministre en charge de la Justice guinéenne et des droits de l’Homme insiste sur le respect des droits des détenus.

« Les citoyens qui sont là, ce ne sont pas des oubliés de la République. Ils sont en conflit avec la loi, mais il est important que leurs droits soient respectés. Je ne viens pas ici pour dénoncer seulement, il faut corriger. Aujourd’hui, c’est le travail qui est en train d’être fait. On ne quittera pas tant que ce que nous avons constaté ne puisse être corrigé dans l’intérêt du respect des droits des détenus », a-t-il déclaré avec fermeté.

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l’Homme séjourne à Faranah pour expliquer aux autorités locales et aux citoyens de cette zone, les nouvelles perspectives des autorités pour la Justice guinéenne.

Yam’s Cheick Camara