Depuis le vendredi dernier, les opérations de paiement d’un mois de primes d’exception aux enseignants contractuels communaux ont démarré à l’intérieur du pays. Mais cet exercice semble entassé d’anomalies selon les certains observateurs sur le terrain. Parmi eux, le syndicaliste Michel Pépé Balamou interrogé par nos confrères de la radio Espace.
Après le Secrétaire général des enseignants contractuels issus de l’ISSEG et des ENI, c’est autour du Secrétaire général du syndicat national de l’éducation de se prononcer le paiement des primes des enseignants contractuels communaux. Sans passer par le dos de la cuillère, Michel Pépé Balamou dit haut et fort que cette opération regorge assez de dysfonctionnements.
« Parmi ces dysfonctionnements, nous avons la présence massive des enseignants titulaires admis à faire valoir leur droit à la retraite sur la liste. Le deuxième constat, ce que le personnel d’enseignants communautaires Franco-Arabe est très vieillissant. L’autre constat le plus plausible, c’est au niveau de l’emploi du temps des écoles. Nous rencontrons des contractuels qui partagent la même classe; ce qui veut dire que des emplois du temps ont été montés de toute pièce », a-t-il dénoncé.
Face à cette situation, le Syndicaliste prend pour responsables, les maires des communes rurales.
« C’est la complicité de l’encadrement rapproché. Beaucoup de délégués scolaires de l’enseignement élémentaire sont indexés. Certains maires des communes rurales sont aussi indexés. Ils ont essayé de recruter des jeunes frères, des sœurs, des voisins et autres pour les mettre sur cette liste. Et d’autres aussi ont arnaqué certains jeunes pour les mettre sur cette liste. Donc, il serait très difficile de croire à la sincérité ou à la fiabilité de la liste produite par l’encadrement rapproché et les collectivités locales », a révélé le syndicaliste.
A préciser que jusqu’ici, la grève enclenchée par les enseignants contractuels de Guinée pour exiger leur intégration à la fonction publique, reste maintenue.
Yam’s Cheick Camara