C’est sa toute première réaction après l’abandon des poursuites contre sa personne et son interpellation à la Direction centrale des investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale. Abdoul Sacko puisque c’est de lui qu’il s’agit a décidé dans un entretien accordé à nos confrères de Djomas médias dans On Refait le Monde, ce mardi, 21 mars de raconter sa mésaventure.

Selon lui, la Gendarmerie nationale présente deux faces.

« J’ai trouvé notre Gendarmerie à deux visages. Le premier visage, quand nos compatriotes habillés, qui fonctionnent sur la base du contribuable ont surgi dans notre véhicule comme si ce sont des carnivores qui ont vu devant eux un porc et pic, ils ont la faim, mais ils veulent l’attraper, avec tous les risques que cela concourrait en s’abattant tout de suite sur ce porc et pic. Alors, ce qui m’a intrigué, c’est lorsque j’ai vu ceux qui ont surgi dans notre véhicule, celui qui les commandait, était au téléphone. Mais au fur et à mesure qu’il communiquait avec celui qui avait sa langue en distance, au fur et à mesure l’adrénaline monte, au fur et à mesure il devenait agressif. J’ai tiré la leçon en disant que nos compatriotes qui vont sur le terrain, ils sont parfois modelés, formatés comme s’ils vont rencontrer un danger sur le terrain. On était à partir de Dixinn Terrasse, j’ai senti qu’il y avait un pick-up de Gendarmes derrière nous », a-t-il expliqué avant de poursuivre le récit.
« Arrivé dans les environs de la FONDIS après Gamal, j’ai compris qu’ils klaxonnaient de trop. Mon collègue était sur une voie. Je lui ai dit de prendre le bas-côté de la route, parce que ceux-ci ont une urgence. Il dit : mon ami c’est deux voies, mais s’ils ont choisi ta voie, tu ne sais pour quelle urgence ils ont, il faut libérer la route. Quand il l’a fait, à ce moment, ils ont barré la route devant nous de façon violente, ils criaient à la mauvaise conduite. Automatiquement, ils sont descendus. Moi j’avais descendu les vitres pour savoir de quoi il s’agit. Mais comme les portuaires n’étaient pas verrouillées, ils ont ouvert, ils ont surgi dedans. Après mon ami leur a demandé s’ils sont chargés de la régulation routière. Il a dit : suivez-nous à la fourrière. En cours de route, il demandait le nom de mon ami Ismaël Diallo et le mien. Automatiquement, il m’a dit que je n’ai pas droit au téléphone, j’ai obtempéré », a-t-il fait savoir dans la soirée de ce mardi.

Yam’s Cheick Camara