A quand la prochaine rencontre entre le Premier ministre et les forces vives de Guinée pour la tenue prochaine du cadre du dialogue inter-guinnéen? Jusqu’ici aucune idée. Mais d’ores et déjà, les préalables ont été annoncés par les acteurs politiques et sociaux. Parmi les revendications, l’abandon des poursuites judiciaires contre les acteurs sociopolitiques déjà en prison. Et que va-t-il se passer si le CNRD ne cèdera pas face à cette exigence ? Notre rédaction a posé la question ce jeudi, 30 mars, 2023 à Pépé Francis Haba, membre des forces vives de Guinée.
Ce leader politique nous fait croire que les tractations sont en cours pour une deuxième discussion avec l’équipe du Chef du Gouvernement. A l’en croire, les regards sont pour le moment rivés vers les chefs religieux qui assurent la médiation dans cette situation.
« Il faut pour le moment avoir confiance aux leaders religieux qui pour le moment font bouger les lignes. Même s’ils ont des marges de manœuvres pas très grandes, mais l’essentiel de la population électorale, se reconnait aux forces vives », a-t-il indiqué.
Cependant, la question qui taraude les esprits est la condition posée par les forces vives de Guinée pour rejoindre la table du dialogue inter-guinnéen. Il s’agit du relâchement des acteurs sociopolitiques, dont certains sont arrêtés pour des faits présumés de crimes économiques. Est-il possible d’obtenir gain de cause à cette allure ? Pépé Francis Haba reste convaincu que c’est bel et bien possible.
« Je vois très mal pourquoi le CNRD pourrait aller à l’encontre. A moins qu’ils veulent mettre notre pays dans une instabilité. Si les poursuites sont fantaisistes, s’il n’y a pas d’éléments palpables pouvant prouver la culpabilité de ces gens, mieux vaut les libérer. On ne peut pas admettre que les gens soient en prison tout simplement, parce qu’ils ont des voies discordantes avec celle du pouvoir. Il faut soit les libérer, soit faire des procès équitables », a-t-il exigé.
« Mais compte tenu du fait que notre justice est à la merci du CNRD, c’est une justice pour la grande partie instrumentalisée. Je pense que la gestion de ces problèmes sociopolitiques doivent rester en politique », dit-il.
En tout cas, pour le Président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement, les arrestations de ces leaders politiques et sociaux sont purement et simplement politiques.
Yam’s Cheick Camara