La problématique relative aux conditions de vie des détenus et le respect de leurs droits dans les maisons d’arrêt du pays est une préoccupation majeure de nombreux activistes des droits de l’Homme en Guinée. A l’image de Mamadou Kaly Diallo, responsable de l’organisation de la défense des humains, démocratie sans violence (Baïonnette intelligente).
Interrogé par notre rédaction, Mamadou Kaly Diallo a tenté de prouver que tous les détenus dans le monde ont le droit d’être mis dans des conditions favorables leur permettant d’aller et de venir. Mais selon lui, le constat révèle que ce droit semble confisqué dans la plus part des cas en Afrique, particulièrement en Guinée.
« Tous les détenus ont les droits dans les conditions normales de la liberté d’aller et de venir qui sont confisqués. Si non les détenus doivent jouir de tous les autres droits fondamentaux, ça c’est l’idéal. Maintenant il y a un problème, si on vous dit que le détenu a droit à un train de vie approprié, à une ration alimentaire appropriée, c’est normal, c’est leurs droits. Mais est-ce que le citoyen veut en dehors de la maison centrale qu’il jouisse de ces droits là de façon pleine ? Voilà une problématique. J’ai envie de dire que cette proportionnalité est en fonction du niveau de développement du pays, si vous voulez de la société. Parce qu’il est difficile aujourd’hui pour beaucoup de citoyens dans les ménages d’avoir trois rations alimentaires par jour et des rations alimentaires rationnelles », a-t-il laissé entendre avant de mettre le curseur sur les cas de morts dans les prisons.
« Toute mort en détention n’est pas forcément une violation des droits de l’homme. Des morts naturelles peuvent survenir, c’est clair. Tout comme des morts en détention peuvent provenir de mauvais traitements ou de sevices infligés. Tout comme ça pourrait résulter des conditions dégradantes. Parce que vous savez de façon générale, l’Afrique est confrontée à la problématique de surpeuplement carcéral. C’est pour cela qu’il est recommandé que toute mort en détention, que l’on procède à l’autopsie du corps, qu’il y ait un rapport médico-légal avant inhumation. Cela pourrait élucider les uns et les autres par rapport aux circonstances exactes de la mort de la personne en détention », a fait savoir Mamadou Kaly Diallo.
Yam’s Cheick Camara