Poursuivi de diffamation selon l’article 363 du code pénal, à l’encontre du Directeur National des impôts via la publication d’une tribune, Habib Marouane Camara, journaliste de la radio nostalgie connu sous le nom de Habib Dinguiraye a comparu ce mercredi, 10 juillet au Tribunal de Première Instance de Kaloum.
Comme il est de coutume, la première audience en matière correctionnelle lorsque c’est une citation directe, l’on assiste à une fixation de la caution. C’est pourquoi une concertation, un montant a été retenu pour l’ouverture du procès.
«Le tribunal a fixé ce matin 7 millions même si nous trouvons cela dérisoire mais la question la plus importante ici c’est pour la défense de la liberté de la presse. Il vous souviendra de plus en plus, on écarte la loi spéciale qui vous régi L/002 sur la liberté de la presse et on fait application du code pénal sur la diffamation. Mais qui dit diffamation, dit absence allégations mensongères et mon client Habib Marouane Camara est serein. On a toutes les preuves des allégations, nous viendrons débattre ici du fond sans oublier la sentinelle de la démocratie, c’est d’abord la liberté de la presse», a fait savoir l’avocat de la défense, Me Thierno Souleymane Barry.
En Guinée, les journalistes sont souvent poursuivis par des cadres du pays selon le constat. Mais pour cet avocat, il déplore la procédure engagée contre des hommes de médias. «On déplore bien sûr le fait qu’une procédure soit engagée contre les journalistes. Ils sont là avec leur statut de journaliste. En droit, on dit très souvent la loi spéciale déroge la loi générale. Entre une loi générale et une loi spéciale, on fait application à la spéciale. Et vous êtes régis par la loi de la presse (loi spéciale, ndlr)», a-t-il regretté.
A l’en croire, ils vont démontrer que la diffamation n’existe pas en pareille circonstance car, des exceptions seront soulevées quant à la procédure. Et le procès est renvoyé au 17 juillet.
Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry