La grogne enclenchée dans le secteur de l’éducation par les enseignants contractuels de Guinée continue de susciter la réaction des acteurs éducatifs et défenseurs du droit à l’éducation. Aboubacar Soumah, secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée se fait aussi voix. Il laisse entendre que c’est une obligation pour le gouvernement de procéder au paiement de ceux-ci pour éviter des perturbations à cette approche des examens nationaux.
Depuis six mois, les enseignants contractuels ne sont pas rentrés en possession de leurs salaires. Une situation qui a amené ces derniers à battre le pavé pour réclamer argent et exiger leur intégration à la fonction publique. Pour Aboubacar Soumah, ces enseignants contractuels sont dans leur droit.
« C’est tout a fait normal que c’est enseignants contractuels réclament leur dû. Parce que quand on travaille, on mérite d’être payé. Ils ont fait six mois sans qu’on ne leur donne leurs salaires, alors il faut qu’on les paie. Ces enseignants contractuels sont en train de traverser un calvaire qui ne dit pas son nom. Ce sont des pères de famille, ils ont des bouches à nourrir. Mais s’ils n’ont pas de salaires, c’est un droit pour eux de réclamer cet argent. En tant que syndicaliste, je ne peux pas dire mieux que ça. Quand on travaille, on doit être rémunéré », a-t-il fait savoir.
Le syndicaliste pointe du doigt l’inaction du gouvernement dans cette affaire.
« Tout cela a été créé par l’Etat, parce qu’ils n’ont pas pris les responsabilités à temps. La première liste des 10 mille six cent et quelques qui a été envoyée et qui consistait l’effectif des enseignants contractuels à la base, c’est cette liste qui a été gonflée pour se retrouver à 18 mille six cent et quelques », a-t-il relevé.
Cependant, Aboubacar Soumah reste convaincu que le gouvernement va satisfaire les enseignants contractuels. Il appelle ces derniers à surseoir leur mot d’ordre de grève pour le bonheur de l’école guinéenne.
« Je crois que ce gouvernement n’est pas comme le gouvernement passé qui était sourd aux revendications. Ce gouvernement quand-même accepte de dialoguer. Même s’il y a un retard dans le paiement des contractuels, mais s’ils acceptent le dialogue, ils expliquent comment doit se faire le paiement, ils donnent l’espoir aux enseignants contractuels que ça va être payé. Je crois que quand a affaire à un tel gouvernement, on ne doit pas aller directement à une grève, parce qu’il y a le dialogue. On va en grève lorsque toutes les voies de recours sont bloquées. Le gouvernement dit qu’ils vont les payer et j’en suis sûr qu’ils vont les payer. Parce que bientôt les examens, si le gouvernement ne les paie pas, ça va impacter. Donc le gouvernement est obligé de les payer », a-t-il indiqué au micro de maguineeinfos.org
Yam’s Cheick Camara