Récemment, le Colonel Mamadi Doumbouya a limogé le Directeur du service de renseignement militaire, ainsi que le Commandant du Centre d’Entraînement aux Opérations de Maintien de la Paix. Mais pourquoi ces hauts gradés de l’armée ont-ils sauté ? Le Chef d’état major général des Armées a tenu à apporter des précisions sur cette actualité qui suscite beaucoup d’interrogations.
Si l’un est cité dans une affaire de disparition de produits prohibés, l’autre est accusé de négligence qui a conduit au vol d’armes dans l’une des garnisons du pays.
« Pour ce qui est du Directeur du renseignement militaire, la campagne de lutte contre les produits prohibés a été lancée sous l’égide du Président de la Transition et avec le CNRD. Ce CNRD englobe l’ensemble des forces de défense et de sécurité. C’est dans cette foulée qu’il y a eu certaines saisies de médicaments par la Douane et par d’autres services compétents. Quand ces médicaments sont confiés à un responsable et que ces médicaments disparaissent, la moindre des choses c’est de prendre les mesures administratives contre l’intéressé et de le mettre à la disposition de la justice. C’est ce qui s’est passé », a justifié dans un premier temps, le Général de Brigade Sadiba Koulibaly.
De l’autre côté, le Commandant du CEOMP est épinglé pour une disparition d’armes dans son unité.
« Pour le cas du centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix, il y a eu disparition d’une qualité d’armes dans le magasin d’armement du centre. Quand une telle chose arrive partout dans le monde, le Premier responsable, c’est le commandant de l’unité. On ne blague pas avec les questions d’armes. C’est pourquoi, dès que l’enquête est en cours, il n’a pas été puni parce qu’il est le fautif, mais parce qu’il a manqué à ses responsabilités », a expliqué l’officier de l’armée guinéenne.