Les lois de la République clouées au pilori par quelques ministres qui n’ont cure des règles et procédures administratives.
Le paternalisme, l’arrogance, l’abus d’autorité, la navigation à vue sont quelques superlatifs qui siéent à leur gestion au quotidien.
La nomination d’un bon nombre d’entre eux avait suscité enthousiasme et espoir, qui s’estomperont au fil du temps, telles les lueurs fugitives et éphémères du feu follet.
Ce regrettable constat serait probablement dû à :
-Une méconnaissance de l’institution dont ils ont la charge.
-Une formation managériale déficitaire conduisant à des prises de décisions piètres et subites non concertées au gré de leurs émotions et humeurs de l’instant, aboutissant à des situations incongrues autoritaires.
Le corollaire de tout cela entraîne indubitablement des pratiques non conformes aux standards et normes d’une administration normale, qui se voudrait performante et restauratrice.
A titre d’exemple notable est la violation du principe cardinal du droit administratif: « le parallélisme des formes », un principe selon lequel un acte pris selon une certaine procédure, ne peut être modifié ou abrogé, qu’en suivant une procédure identique.
En d’autres termes un arrêté Ministériel ou une note de service ne peuvent abroger ou modifier un décret présidentiel, vice versa.
Des fonctionnaires de carrière rompus à la tâche administrative sont ostracisés au profit d’équipes parallèles incompétentes, au mépris des règles de fonctionnement basique du service public.
Les unités de gestion et de coordination des projets de développement, bénéficiant d’une autonomie de gestion administrative et financière, sont soumises au fait de la volonté de concussion d’un ministre, qui se substitue en détournant les règles de gestion à son profit. Cet état de fait engendre des conséquences fâcheuses quant à l’exécution correcte des budgets.
Plus en amont, à leur prise de fonction respective, la nécessaire et importante démarche d’une analyse profonde de leur secteur fera défaut, impactant sévèrement la suite de leur leadership malencontreux et incompétent.
Les conséquences de toutes ces distorsions, seront les faiblesses de mobilisation de ressources internes et externes bloquant brutalement toute volonté de bonne gestion.
Ces distorsions administratives non des moindres ne sont qu’exhaustives, tant on ne saurait toutes les égrener.
De tout ce qui précède, il serait louable que le Président de la transition en prenne acte et remanie le gouvernement. Cette fois ci en confiant les responsabilités à des cadres intègres avec des parcours administratifs permettant de redresser la barre.
Il faut sauver les indéniables grands actes posés sous le leadership du Chef de l’Etat depuis le début de la transition, Il y’a urgence !
Par Abdel Kader Diaré