La problématique de l’évasion des détenus dans les prisons civiles guinéenne ces derniers temps préoccupe certains défenseurs des droits humains. Mamadou Kaly Diallo, responsable de la démocratie sans violence, Baïonnette Intelligente que nous avons interrogé par rapport à cette situation dépeint une situation inquiétante et tente de proposer des pistes de solution pour y remédier.

De la prison civile de Pita en passant par celle de Mali Yemberin, environ 40 personnes en conflit avec la loi ont réussi à s’enfuir à l’espace de deux semaines. Ce, en trompant la vigilance des gardes pénitentiaires. Ces différentes évasions peuvent bien avoir des explications selon Mamadou Kaly Diallo.

« Il y a la problématique de surpeuplement de la population carcérale qui est posée. Généralement, les prisons datent de la période coloniale. Aujourd’hui compte tenu de beaucoup de facteurs, il y a quand-même les détentions qui s’apparentent à des détentions inhumaines. Et puis il y a la vétusté des infrastructures, il faut aussi parler du relâchement, du manque de vigilance des agents des gardes pénitentiaires et parfois même des complicités », a-t-il expliqué avant de pointer les conséquences d’une telle situation.

« Cela crée des situations de doute, ça peut aussi faire l’objet d’insécurité. Parce que si dans ces évasions, il y a des bandits de grand chemin, on peut dire la question d’insécurité pourrait resurgir. Donc c’est une question d’insécurité qui pèse sur les populations », a-t-il alerté.

Pour changer la donne, cet acteur des droits humains préconise quelques pistes de solution.

« Il faudrait qu’il ait l’introduction des centres d’apprentissage, pour qu’en prison, au lieu q’un jeune prisonnier s’adonne à la violence et à la criminalité, qu’il soit formé pendant son temps de détention. Il pourrait dès sa sortie être accompagné dans une réinsertion », a-t-il recommandé.

Yam’s Cheick Camara