Au cours d’un entretien accordé au journal français Le Point, le président français Emmanuel Macron a affirmé que sans les opérations Serval, puis Barkhane au Sahel, « il n’y aurait sans doute plus de Mali, plus de Burkina Faso », encore moins le Niger.
Selon Emmanuel Macron, l’intervention française au Sahel a permis de préserver l’existence même de plusieurs pays. « Si l’on prend de la hauteur, la France a eu raison de s’engager au côté d’Etats africains pour lutter contre le terrorisme. C’est son honneur et sa responsabilité », a déclaré le président français ajoutant que que les interventions militaires françaises au Sahel « ont été des succès », en dépit la détérioration des relations avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
« Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger », a-t-il affirmé.
Pour Macron, ces opérations « ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres des frontières [de la France] ». Mais, a-t-il regretté, « quand il y a un coup d’Etat et que la priorité des nouveaux régimes n’est pas de lutter contre le terrorisme, la France n’a pas vocation à rester engagée. C’est dramatique pour les Etats concernés ».
Au cours de cet entretien, il a de nouveau, appelé à la « restauration de l’ordre constitutionnel » au Niger et à la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet par des militaires. « Ce coup d’Etat est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte antiterrorisme », a-t-il dénoncé.
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