Plusieurs femmes du grand marché de Kindia ont investi ce lundi, les principales artères de la commune urbaine pour manifester leur ras-le-bol suite à l’augmentation des taxes chez les étalagistes. Habillées en rouge, ces femmes avec des slogans hostiles aux autorités communales, ont dénoncé ce qu’elles qualifient d’incapacité de celles-ci dans la gestion du marché depuis sa rénovation.
Une manifestation qui a paralysé les activités au centre-ville et environs. En grand nombre devant la Mairie, les manifestantes ont réclamé le départ de l’équipe communale. « A bas la commune. Les Maires ont vendu la ville de Kindia. Allez-y dire à Doumbouya que les Maires ont déjà revendu Kindia », étaient entre autres les propos de ces femmes. Très en colère, l’une des manifestantes a tenu à cracher sa colère.
« Nous sommes sorties pour dire à la Commune que nous ne sommes pas prêtes à accepter ces différentes augmentations au grand marché. Avant, on ne payait que le droit du marché entre 500fg et 1000fg par jour sur chaque table. Aujourd’hui, les autorités viennent nous informer que la formule a changé, qu’on paye maintenant par mois et par catégorie. Celles qui occupent les tables en béton sous les hangars et les artères payeront 300.000 francs guinéens par mois et celles qui sont dans les allées des différentes tables payeront 50.000 de nos francs. Pendant ce temps, la plupart des vendeuses d’ici sont des veuves qui supportent toute la charge de la famille et on ne voit aucun travail de la Commune sur ce marché. Ils sont là à manger de l’argent », a-t-elle dénoncé.
Selon nos informations, une équipe de la Commune urbaine de Kindia est à pied d’œuvre depuis ce matin pour recenser tous les points de vente afin d’affecter un numéro à chaque table.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, une réunion de crise regroupe des responsables communaux autour du Maire Mamadouba BANGOURA.
Aboubacar Wayé TOURÉ depuis Kindia pour maguineeinfos.org