Les enseignements contractuels de Labé ont, à nouveau, battu le pavé ce lundi matin pour exiger du gouvernement, le payement intégral de neuf mois d’arriérés de leurs salaires, ainsi que leurs primes d’incitation. Ils ont, au cours de cette autre marche partie du stade régional de Labé, direction l’inspection régionale de l’éducation où ils ont tenu leur discours, en passant par la DPE et le gouvernorat rappelé le calvaire qu’ils traversent, lié au traitement qui leurs sont réservés par les autorités.
Pas de salaire pas de cours, Mory Condé zéro, Guillaume zéro, Doumbouya zéro, à bas les cadres corrompus, voilà entre autres, slogans scandés par les enseignants pour exprimer leur colère. Les protestataires affirment cependant, avoir pris acte des dispositions prises par le gouvernement pour accéder à la fonction publique. Des dispositions que ces éducateurs approuvent, tout en réclamant par contre leurs dûs.
«Nous sommes pas contre, nous sommes entièrement d’accord que la fonction publique, la loi est très claire pour y accéder, c’est par voie de concours. Mais nous vous disons aussi que faire travailler des pères de familles durant une années sans les payer, ça s’appelle de l’exploitation. Parce qu’un travail effectué est égal à un salaire payé à l’équivalence du travail. Je pense que la Guinée a souscrit à tous ces instruments qui sont des instruments de l’OIT et du BIT. Nous vous demandons de dire au gouvernement de nous payer notre argent intégralement. Pas en tranche nous demandons qu’il nous paye d’ici l’ouverture des classes, salaires et primes compris. C’est tout ce que nous voulons, nous ne voulons pas autre chose parce que quand nous demandons beaucoup on risque de ne rien avoir. Cette fois-ci nous voulons notre argent», ont-ils réitéré devant l’IRE, par la voix de leur porte-parole, Mamadou Cellou Diallo.
En l’absence de l’inspecteur en mission à Kindia, dans le cadre des préparatifs de l’ouverture des classes, apprend-on, c’est Souleymane Diallo, le chargé de la formation à l’IRE de Labé qui a été l’interlocuteur des enseignants. Il dit souscrire à leur revendication et leur promet de transmettre leur message.
«Sans salaire, vous l’avez dit pas d’ouverture. Nous partageons les peines que vous êtes en train de souffrir. Sachez que nous que vous avez trouvé ici, nous sommes à votre écoute et nous sommes prêts à transmettre le message à qui de droit. A monsieur l’inspecteur, on va l’appeler tout de suite, le transmettre le message que vous nous avez confié. On est sûr, c’est une revendication légitime. Réclamer son droit après avoir enseigné les neuf mois, c’est votre droit de recevoir le reste», a dit ce cadre de l’IRE.
Qui du gouvernement ou des enseignants contractuels va-t-il se tirer d’affaire, alors que nous sommes à moins de deux semaines de la rentrée scolaire prévue le 03 octobre prochain ? Les prochains jours nous édifieront.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.org