Depuis plus de trois semaines, les magistrats de Guinée sont en grève et exigent entre autres la lavée de suspensions infligées à leurs collègues par le ministre de la justice et des droits de l’homme. Cette situation préoccupe l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen étant donné qu’elle risque d’impacter la poursuite du procès des évènements du 28 septembre, 2009.

C’est le président de l’OGDH, le doyen Souleymane Bah qui a exprimé cette préoccupation. A l’en croire, la grève enclenchée par les magistrats si rien n’est fait pour trouver solution au problème, va porter un coup dur à toutes les personnes qui sont en conflit avec la loi et qui attendent un procès, mais surtout, elle aura des conséquences graves sur le procès des massacres du 28 septembre.

<<Ça fait plusieurs semaines que les magistrats sont en grève. Dans ça, qui souffre ? Ce sont les plus démunis qui souffrent, ceux qui sont gardés en prison et qui s’attendent à un procès, mais ce procès ne vient pas. Ça devient très sérieux pour eux. Donc le procès du 28 septembre qui est très important et qui a une envergure internationale, si cette situation entrave la bonne suite de ce procès, ce serait encore plus grave. Nous sommes très inquiets et très préoccupés par rapport à cette grève>>, a-t-il déclaré avant d’appeler les protagonistes à l’entente.

<<Nous souhaitons vraiment que cette grève puisse prendre fin avant le trois octobre, date de la reprise du procès du 28 septembre,2009. Nous souhaitons que les deux parties fassent preuve de compassion et de pitié pour ces gens qui sont en différend avec la loi et se trouvent enfermés entre les quatre murs>>, a-t-il lancé.

Yam’s Cheick Camara