Mamadou Diouma Diallo, c’est son nom. Il est conducteur de moto taxi dans la commune urbaine de Pita. Hier mercredi 18 octobre, aux environs de 19 heures, Mamadou Diouma a été déplacé par un inconnu qui l’a fusillé aux alentours du collège situé au quartier Missira dans la commune urbaine de Pita.

Sa moto a été également emportée par son bourreau. Le secrétaire général du syndicat de taxi moto de Pita précise.

«C’est vers 19 heure 30 minutes que j’ai reçu l’appel téléphonique de mon secrétaire administratif qui m’a informé qu’un de nos éléments a été tué au quartier Missira. Au moment où il m’appelait, j’étais déjà arrivé à la maison, je l’ai immédiatement instruit d’informer mon adjoint pour qu’ils se rendent sur les lieux afin de s’enquérir de la situation», a expliqué Mamadou Lamarana Barry.

Souleymane Diallo, le père de Mamadou Diouma – célibataire âgé de 19 ans – explique comment il a été informé de la triste nouvelle de l’assassinat de son fils.

«C’est mon fils qui a été fusillé au Collège. Je rentrais à peine du marché quand des enfants sont venus me dire qu’un taximètre a été fusillé au collège, ils croient que c’est le nommé Mamadou Diouma qui a été tué. Ils m’ont pris à moto on s’est dirigé vers les lieux. Dès que nous sommes arrivés, j’ai découvert qu’il s’agit bien de mon fils», témoigne le père de la victime, qui dit se plier à la volonté divine, mais réclame tout de même la sécurité pour les citoyens.

«Je demande aux autorités d’assurer la sécurité des citoyens puisque cela est de leur ressort. Il était menuisier de profession et c’est lui qui nous a dit qu’il souhaite faire le taxi moto, je l’ai trouvé une moto. Je m’en remets à la volonté de Dieu et je demande à tout le monde de faire autant. Je demande surtout à ce qu’on pardonne mon fils pour le tort qu’il aurait causé aux uns et aux autres», a déclaré le père du défunt.

Sa maman quant à elle, parle d’un fils exemplaire, éloigné de tout vice.

«Mamadou Diouma n’a pas de clan, il ne consomme pas les stupéfiants. Après le travail, il rentre se coucher», affirme Mariama Koumba Diallo.

L’assassinat des conducteurs de taxi moto à Pita n’est pas un phénomène nouveau. En l’espace de deux ans, trois conducteurs de moto taxi ont été tués dans la préfecture, selon le premier responsable du syndicat de moto taxi de Pita. De leur côté, les taximètres ont barricadé les routes ce jeudi – jour du marché hebdomadaire de Pita – pour exprimer leur colère suite à l’assassinat de leur collègue

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com