L’évasion à la maison centrale de Conakry ce samedi continue à faire ses échos à travers le pays. Si Moussa Dadis Camara, Blaise Gomou et Moussa Tiegboro ont été mis aux arrêts et reconduits en prison, l’ancien Ministre chargé de la Sécurité Présidentielle est toujours en cavale. Cette fuite ne surprend point, certaines parties civiles au procès du 28 septembre.
Maître DS Bah, l’un des avocats du camps des victimes soutient que cette attaque de la maison centrale était préméditée. Il point un doigt accusateur sur le fils du Colonel Claude Pivi, qui avait selon lui, promis de faire fuir son père.
« Moi je pense que cette attaque était prévisible d’autant plus qu’il y a déjà eu une première tentative qui a avait été orchestrée par le même fils du colonel Pivi. Donc c’est sa deuxième tentative. Alors on devait prendre toutes les dispositions pour empêcher que cela arrive. Nous avons beaucoup d’inquiétudes en ce qui concerne cette évasion. Le même fils du Colonel Pivi, il y a un arrêt de condamnation contre lui. Il devait se retrouver derrière les barreaux, tout le monde sait où il habite, mais aucune disposition n’a été prise. Les informations avaient été portées au niveau du Procureur et à toutes les autorités de l’époque pour dire que cette question devait être réglée, son fils était condamné, il devait être arrêté avant que cette situation n’arrive. Il a été condamné pour attaque à main armée, il a été radié de l’armée, mais il n’a jamais purgé cette peine. Il a promis de faire évader son père », a réagi cet avocat de la partie civile.
Adama Diallo
