Me Jockamey Haba, un des avocats du capitaine Moussa Dadis Camara informe l’opinion qu’ils ne sont pas en sécurité. Il l’a réitéré ce lundi, suite à la reprise du procès du massacre du 28 septembre, 2009 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
L’avocat au nom de ses collègues de la défense, dit à haute et intelligible voix devant le président du tribunal qu’ils ont besoin d’être mis en sécurité. Car depuis les évènements du 04 novembre dernier, dit-il, leur sécurité est menacée.
« Les avocats que nous sommes, monsieur le président, sommes menacés. Nous sommes dans une insécurité totale. Certains voient tous les jours, toutes les nuits, des véhicules autour de leurs domiciles, on ne sait pas pourquoi? Certains sont menacés d’enlèvement. Au delà de cela, les avocats n’ont pas accès à leurs clients qui sont détenus à la maison centrale de Conakry. Je sais parce que j’y étais le samedi passé ou j’ai vu et je le dis publiquement. Si ceux-là ne sont pas épargnés, ça se complique », a-t-il indiqué avant de menacer de suspendre leur participation au procès si les dispositions nécessaires ne sont pas prises de la part des autorités.
« Actuellement, la maison de détention qui constitue le domicile de mon client, le président Dadis où on doit pouvoir le rencontrer, où on doit pouvoir me recevoir, est remplie plutôt de forces spéciales, plutôt de gendarmes que de gardes pénitentiaires. À la même que légalement, il appartient à la garde pénitentiaire d’assurer la sécurité au niveau de la maison centrale. Nous attirons l’attention du parquet, nous attirons l’attention de l’opinion nationale et internationale devant les médias que nous sommes menacés et si cela devrait continuer, nous serons obligés de suspendre notre participation, si les mesures ne sont pas prises », a-t-il martelé.
Yam’s Cheick Camara