Les travailleuses de nuit ne sont pas aux même prix que celles de Conakry ! C’est la découverte faite le week-end dernier par Maguineeinfos.org. Selon notre constat, le prix de passage est beaucoup plus cher dans le Nabaya, que dans la Capitale guinéenne. Cette différence s’explique par la cherté des frais d’habillement des travailleuses de nuit. En tout cas, c’est l’une d’elles qui a fait cette confidence à l’un de nos Journalistes.
Trouvée dans un des hôtels les plus fréquentés de Kankan, notre interlocutrice a fait le trait entre les professionnelles du sexe de Conakry et celles de la Capitaine de la Haute Guinée. Pour elle, les prix de passage sont proportionnels à certains frais du quotidien, notamment de l’accoutrement.
« Ici, c’est comme ça! Ce n’est pas comme à Conakry. Là-bas tu peux avoir un passage à 60.000 ou 70.000. Mais ici, on te dit 200.000, on peut descendre jusqu’à 150.000 dernier prix. Et c’est pour quelques minutes », a-t-elle expliqué.
Mais pourquoi cet écart ?
« Tu sais c’est quoi la différence ? Non! Regarde cette chemise que je porte, tu peux l’avoir à Conakry à un prix bas, ici à Kankan, tu l’auras pas à moins de 100.000, elle va jusqu’à 120.000. Ce pantalon, je l’ai acheté à 70.000, alors que tu peux l’avoir à Conakry même à 35.000. Ici, les habits sont chers. Et moi personnellement, je me fais de nouveaux habits à chaque fois. C’est ce qui d’ailleurs attire les clients parfois. Même si tu es belle, bien arrêtée, quand tu n’as pas de beaux habits, tu n’auras pas beaucoup de clients. Moi que tu vois, même à 150.000 j’accepte difficilement. C’est seulement si tu es mon premier client que j’accepte de coucher à 150.000 », confie F.C.
Qu’en est-il du passage d’une nuit entière ?
« Le Passage d’une nuit entière, c’est une autre négociation. Là aussi, ça varie. Les prix vont jusqu’à près d’un million. Mais ça dépend aussi de la négociation et de la fille en personne. Même récemment, j’ai passé une nuit avec un Monsieur venu de Siguiri. Je lui ai dit 800.000, mais il a discuté jusqu’à j’ai laissé à 500.000. J’avais laissé à ce prix, parce qu’il m’avait acheté du poulet à 80.000 et 3 bouteilles de Guiluxe. On est resté ensemble jusqu’à 6h du matin. Après il m’a donné du transport. Il a pris mon numéro et promis de m’appeler lors de son prochain séjour à Kankan », justifie t-elle.
Quelle est la fréquence des clients
« Ici (lieu de prostitution), les clients viennent. Mais il arrive des fois où il n’y’a presque pas de clients. Si tel est le cas, je reste ici un peu, après je remonte au centre ville. Il y a une boîte de nuit qu’on appelle Mabakhi. C’est le lieu le plus mouvementé de Kankan. Des grands patrons viennent là-bas. Donc s’il n’y’a pas assez de mouvement ici, je remonte là-bas pour finir la soirée. Une boîte de nuit, mais on veille là-bas aussi. Une fois là-bas, j’aurai quelqu’un (bon client) avec qui passer la nuit, à un bon prix », renchérit cette interlocutrice.