Dans un communiqué publié ce dimanche 26 novembre, les hommes de droit à la défense de Dadis Camara et autres, ont annoncé la suspension de leur participation au procès du 28 septembre. Ces avovats ont pris cette décision après avoir rencontré des difficultés d’accès à leurs clients. 

Présent au tribunal ce lundi 27 novembre au nom de ses collègues de la défense, Maître Almamy Samory Traoré est revenu sur les causes de la suspension de leur participation au procès.

« Depuis les événements du 4 novembre passés au cours desquels certains de nos clients ont été exfiltrés de la prison de Conakry, les avocats que nous sommes d’avons plus accès à la maison centrale. Même les avocats de la partie civile qui sont constitués dans d’autres procédures, qui ont leur client à la maison centrale n’ont pas accès », a déclaré Maître Almamy Samory Traoré.

« Nous avons estimé parce que nous sommes en train actuellement de passer la phase de la déposition des témoins et de la discussion des preuves, ça nécessite que nous puissions effectivement avoir accès à nos clients pour discuter avec eux, préparer éventuellement leur défense », a-t-il expliqué.

Pour Maître Almamy Samory Traoré, « les droits de la défense ne sont pas garantis à ce stade de la procédure parce qu’il y a des obstacles sécuritaires qui se posent. Nous avons attirés l’attention du tribunal la dernière fois et le parquet a affirmé ne pas être responsable de l’administration pénitentiaire. Nous avons pris acte de cette déclaration, nous avons observé un moratoire d’une semaine pour voir si la situation va s’améliorer et depuis hier les choses ne s’améliorent pas, nous n’avons pas accès à nos clients ». 

Alors que le procès est renvoyé au mardi 28 novembre, les avovats de la défense dit ne pas vouloir lâcher prise compte « jusqu’à ce que les conditions soient créés pour garantir à nos clients leur droit d’accès à leurs avocats ».

Abdoul Labé Baldé pour maguineeinfos.org