La situation sociopolitique guinéenne fait encore réagir la coalition dirigée par Cellou Dalein Diallo. Dans une déclaration rendue publique ce mercredi à la maison de la presse de Guinée, l’ANAD a tenté de démontrer la volonté de la junte militaire guinéenne à s’accrocher au pouvoir. Ce, au détriment de l’organisation d’une élection libre, transparente et crédible.

Tout d’abord, l’ANAD commence son constat par ceci :

<<L’enlisement de la transition, en raison de sa gestion unilatérale et autoritaire, et le dévoiement de sa vocation principale, celle du retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections libres et crédibles, a achevé de plonger notre pays dans l’angoisse, l’incertitude et la lassitude.
S’il est un constat largement partagé par une grande majorité de Guinéens, c’est que l’arrivée au pouvoir du CNRD, le 5 septembre 2021, loin d’ouvrir une transition, marque plutôt la continuité d’un régime autoritaire qui entend s’accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible et gouverner par la seule force des armes et non du droit>>, ont déclaré les alliés de Cellou Dalein Diallo qui s’insurgent contre le retour des erreurs du passé.

 

<<Plutôt que de rompre avec les erreurs du passé que le Président de la transition, Mamadi Doumbouya résumait comme suit: «l’instrumentalisation des institutions républicaines, de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique… », il les a répétées et amplifiées à la vitesse de la lumière>>, a rendu Souleymane Souza Konaté, qui a lu la déclaration.

Pour barrer justement la route à cette volonté de se cramponner au pouvoir, l’ANAD promet de continuer à se battre.

<<En l’absence d’un chronogramme crédible et d’un budget réaliste des élections, d’un Organe de gestion de ces élections, d’un Code électoral, d’un opérateur technique, d’un Fichier électoral, l’on peut soutenir, deux ans après le putsch, que la volonté politique de diligenter le retour à l’ordre constitutionnel dans le respect des règles et des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’existe plus au niveau de la junte guinéenne. L’ANAD réitère son engagement à se battre résolument pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel étant entendu qu’aucun glissement de calendrier ne sera accepté>>, ont-il conclut dans cette déclaration.

 

Yam’s Cheick Camara