Alors que beaucoup d’entre eux espéraient un dénouement heureux au tout début de l’année 2024, les enseignants contractuels de Guinée devront s’armer de patience mais surtout de persévérance avant leur intégration à la fonction publique locale. En effet, depuis quelques jours une invite a été faite à ces enseignants de surseoir à toute activité dans les établissements scolaires publics jusqu’à satisfaction de leur principale revendication à savoir l’intégration à la fonction publique.
À Kindia, ce mot d’ordre porté par la coordination régionale de ces enseignants est largement suivi dans les écoles de la place. Selon son premier responsable, ce mot d’ordre de débrayage vise le respect du protocole d’accord signé le 27 octobre 2023 entre le gouvernement et la coordination nationale des enseignants contractuels du pays. Accord qui, selon Bâ Lamine TOLNO stipule l’immatriculation des enseignants au plus tard début janvier 2024 et leur intégration à la fonction publique à la fin du même mois. Après l’opération d’identification et d’évaluation des concernés menée en novembre 2023 par le ministère du travail et de fonction publique, ces souhaits semblent aujourd’hui fortement compromis à en croire les contractuels.
« Nous avons ainsi décidé de dire à tous les collègues de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre. C’est-à-dire jusqu’au respect du protocole d’accord du 27 octobre », nous a laissé entendre le coordinateur régionale de Kindia.
« C’est un moment crucial pour notre avenir. C’est le temps de maintenir la pression d’ici la fin de la transition », a confié un enseignant contractuel en service dans la sous-préfecture de Kolenten.
À noter qu’ils sont au total 477 enseignants contractuels à Kindia, répartis dans les différentes zones rurales de la Préfecture.
Aboubacar Wayé TOURÉ depuis Kindia pour maguineeinfos.org