Enfin, le mouvement syndical guinéen décide de déclencher sa grève générale et illimitée. Au sortir d’une réunion ce jeudi, 22 février2024, les syndicalistes qui exigent la libération du journaliste Sékou Jamal Pendessa, la libération des ondes, le rétablissement de l’internet entre autres appellent les travailleurs de Guinée à observer une grève à partir du lundi prochain sur toute l’étendue du territoire national.

La rencontre du jour a été très décisive. Après l’expiration du préavis de grève, les syndicalistes n’ont pas eu le choix que de mettre à exécution, leur menace de déclencher une grève générale et illimitée. Dans une déclaration lue par le coordinateur du mouvement syndical, Amadou Diallo, la date du 26 février est retenue pour le débrayage.

<<Travailleuses, travailleurs et retraités de Guinée des secteurs public, privé, mixte et informel, le mouvement syndical guinéen considérant le préavis de grève et son avenant adressé au gouvernement à travers le ministre du travail et de la fonction publique en date du 06 février 2024 et du 08 février 2024 qui s’articule sur les points de revendication ci-après:
1-la libération immédiate et sans condition du secrétaire général, du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG);
2-la révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité;
3-l’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé à la date du 15 novembre 2023;
4-l’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’éducation signé le 27 octobre 2023;
5-la levée de la restriction de l’internet et la libération des ondes.
Considérant l’expiration du délai imparti, par conséquent le mouvement syndical guinéen porte à l’attention de la communauté nationale et internationale du déclenchement d’une grève générale et illimitée à compter du lundi, 26 février 2024 sur toute l’étendue du territoire national dans tous les secteurs>>, a déclaré Amadou Diallo.

<< Il se reseve le droit de porter plainte auprès de toutes les institutions Onusiennes et internationales, de droit de l’homme et de droit syndical. Ceci étant, le mouvement syndical demande à toutes ses structures syndicales de base, d’observer scrupuleusement le mot d’ordre de grève jusqu’à la résolution des différents points inscrits dans son préavis. Le mouvement syndical guinéen publiera régulièrement des infos pour rendre compte de l’évolution de la situation>>, a-t-il lancé devant la presse.

Yam’s Cheick Camara