La décision rendue par le tribunal de première instance de Dixinn, condamnant le journaliste et syndicaliste Sékou Jamal Pendessa à six mois de prison, dont trois assortis de sursis, n’est pas du goût du collectif d’avocats de la défense. Selon Me Salifou Béavogui, cette décision est tout sauf une décision de justice.
Les avocats de la défense de Sékou Jamal Pendessa rejettent d’un rêvers de la main noire, cette décision de condamnation. D’ailleurs, ils décident d’interjeter appel. Me. Salifou Béavogui, est l’un d’eux.
<<C’est comme si c’est une décision qui a été rédigée et on a chargé quelqu’un de venir la lire. C’est une décision qui a été lue avec tâtonnement et de façon incompréhensible. La décision qui vient d’être rendue est tout sauf une décision de justice. Les infractions pour lesquelles notre client vient injustement d’être condamné et retourné en prison, n’ont jamais fait l’objet de poursuite, ni d’instruction préparatoire, ni de débats à l’audience encore moins de contradiction. C’est d’autres infractions que le tribunal est parti chercher dans le code pour venir servir de base à une condamnation qui n’existe pas. Il est condamné à la volée d’avoir provoqué un attroupement dans un lieu public et que cet attroupement aurait porté atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes, et que cet attroupement a été provoqué par la voix des réseaux sociaux. Mais ça c’est faux, il n’a jamais fait appel à un public et n’a jamais provoqué un attroupement. Il n’y a pas eu de victime dans cette affaire. La Maison de la presse est une maison qui sert de domicile légal pour les journalistes. Ce n’est que du faux. Toutes ces infractions sont fausses et n’ont rien de juridique. La suite, nous allons systématiquement faire appel, on l’a déjà déclaré dans la salle>>, a-t-il laissé entendre.
Yam’s Cheick Camara