La première journée de la grève générale et illimitée déclenchée par le mouvement syndical guinéen, céde la place aux indignations dans les rangs des activistes des droits de l’homme. Ce, à cause de son bilan macabre. Selon des sources concordantes, deux personnes ont perdu la vie dans la journée de lundi, 26 février, 2024. Une situation regrettable et condamnable selon Souleymane Bah, président de l’organisation guinéenne de la défense des droits de l’homme et du citoyen.
D’abord, cet activiste des droits humains regrette la banalisation de la vie humaine lors des manifestations en Guinée. Il suggère aux proches des victimes de saisir la justice.
<<A chaque fois qu’une vie est supprimée, c’est un malheur, c’est une préoccupation pour l’OGDH. Parce que nous, nous considérons que les autorités n’ont aucune préoccupation pour la vie humaine. A chaque manifestation, si petite quelle soit, c’est des morts. Et pire , ce sont des jeunes. Tous les enfants qu’on tue là, c’est de 17 à 18 ans, ce sont eux qui doivent nous remplacer plus tard. Si on sévit contre ces gens et les tue, c’est l’avenir du pays qui est en cause. Donc, nous le regrettons et nous le condamnons>>, s’indigne Souleymane Bah qui invite les familles victimes à porter plainte contre l’Etat.
<< Nous demandons aux parents de ces enfants qui sont tués de porter plainte contre l’autorité. Si on porte plainte au niveau des tribunaux locaux, on n’arrive pas à avoir satisfaction, c’est d’aller dans d’autres tribunaux internationaux, c’est tout. On ne fait que tuer, bientôt on va atteindre le nombre du régime d’Alpha Condé. Donc on va faire face à d’autres institutions de recours au niveau sous-régional et international>>, a-t-il lancé.
Yam’s Cheick Camara